Le romancier André Brink affirmait que la vocation essentielle de l'écrivain réside dans une croisade contre l'hypocrisie, la dissimulation et le mensonge. Cette définition de la vocation de l'écrivain vous satisfait elle ? Justifiez votre réponse par des exemples empruntés a vos lectures personnelles.
Extrait du document
Ces deux
auteurs introduisent dans leur oeuvre une véritable critique sociale et mettent
à mal les préjugés moraux de leur société.
_ On peut s'appuyer sur le témoignage d'André Brink lui-même : dans une
interview donnée à la revue Cultures en 1999, il explique que c'est
pendant ses études à Paris, et avec la lecture des philosophes des Lumières qui
lui a fait prendre conscience de la nécessité de retourner en Afrique du Sud
pour dénoncer l'apartheid. Il raconte ensuite que plusieurs Blancs auxquels il
enseignait à l'université lui ont confié que c'est en lisant ses livres qu'ils
se sont aperçus que les Noirs étaient des êtres humains.
II. Ou une vocation esthétique?
_ Bousculer les idées reçues s'applique aussi au niveau des canons admis.
Victor Hugo, au XIXe, produit avec la préface de la pièce Cromwell un
manifeste de l'esthétique du drame romantique, mélange de tragique, de comique,
de baroque et de grotesque. La 'bataille d'Hernani' cristallise ce combat
esthétique. André Brink lui-même, dans l'interview donnée à Cultures,
décrit une évolution de son propre travail dans ce sens : il affirme commencer à
percevoir d'autres enjeux dans l'écriture que politiques, et se tourne par
exemple vers les formes de narration (comme le conte) propres à certains peuples
d'Afrique du Sud, pour retravailler dessus dans ses livres. Ses préoccupations
évoluent du politique à l'esthétique.
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