Le théâtre au XX ième siècle
Extrait du document
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L'ACTIVITÉ DRAMATIQUE CONTEMPORAINE
Malgré le vide laissé par la disparition de Giraudoux, le mouvement dramatique a connu une grande animation de
1940 à nos jours.
Tandis que la plupart des dramaturges consacrés avant la deuxième guerre mondiale poursuivaient
leurs carrières, de nouveaux auteurs se sont imposés à l'attention : André Roussin (La Petite Hutte) tente de sauver
le théâtre du Boulevard; Félicien Marceau (L'OEuf) s'impose comme un observateur lucide, d'une légèreté cruelle;
Audiberti (Le Mal court) témoigne d'une verve lyrique et fantasque.
Mieux que la comédie, le drame est accordé à
une époque marquée par l'angoisse : Thierry Maulnier (La Course des rois), C.-A.
Puget (La Peine capitale),
Emmanuel Roblès (Montserrat) abordent les graves problèmes posés par l'actualité sous le couvert de l'histoire ou
de la mythologie; Maurice Clavel tente de rénover la tragédie racinienne (Les Incendiaires) et le drame
shakespearien (Terrasse de midi).
D'autre part, quatre grands romanciers, François Mauriac, Henry de Montherlant,
Jean-Paul Sartre, Albert Camus', ont poursuivi une nouvelle carrière au théâtre.
Enfin, à partir de 195o, un certain
nombre d'auteurs dramatiques, dont les principaux sont Samuel Beckett, Arthur Adamov, Jean Genet, Eugène
Ionesco, ont remis en question les structures théâtrales traditionnelles.
LES NOUVEAUX ANIMATEURS
Après la Libération, la Direction des Arts et des Lettres a créé en province des compagnies dramatiques, ayant à
leur tête un ou deux animateurs (à Lyon, Roger Planchon), qui ont contribué par leur rayonnement à décentraliser
l'activité théâtrale.
A Paris, la succession de Copeau et du Cartel des Quatre a été assurée par André Barsacq,
Georges Vitaly, Roger Blin, Jacques Fabbri, Antoine Bourseiller, Sacha Pitoëff, surtout J.-L.
Barrault et Jean Vilar.
Jean-Louis Barrault _a monté sous l'occupation un _certain_ nombre de spectacles à la Comédie-Française; il
s'installe en 1946 au théâtre Marigny, où il fonde avec sa femme la Compagnie Madeleine Renaud-J.-L.
Barrault;
enfin, à partir de 1957, il a dirigé « l'Odéon-Théâtre de France ».
Il a mené « une action simultanée sur trois
chemins : classiques, auteurs modernes, tentatives »; il a tout particulièrement contribué à consacrer la gloire
dramatique de Claudel.
Après les événements de mai 1968, il doit abandonner ses fonctions; il crée à l'ElyséeMontmartre un Rabelais, un Jarry sur la butte.
Jean Vilar a cherché à retrouver le contact direct avec la foule en ressuscitant le vaste espace scénique, sans
rampe ni rideau, qu'avait connu le théâtre de l'Antiquité.
Devant les murs du palais des Papes, à Avignon puis à Paris
au Théâtre National Populaire, il a mis en scène de grandes fresques théâtrales et poétiques : Richard II, de
Shakespeare; Le Prince de Hombourg, de Von Kleist; Meurtre dans la cathédrale, d'Eliot; Lorenzaccio.
Il a repris, en
les renouvelant, des oeuvres classiques : Le Cid, Don Juan, et donné leur chance à de jeunes auteurs.
En 1963, il
perdit la direction du T.
N.
P., sans être dignement remplacé..
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