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FRANÇOIS DE CUREL (1854-1928). François de Curel, révélé par Antoine, obtient d'emblée les suffrages d'une élite, sans jamais réussir à s'imposer au grand public. Dans la solitude de ses forêts lorraines, il donne une forme dramatique à quelques graves problèmes qui se posaient à la conscience de ses contemporains. Ainsi Le Repas du lion (1897) montre les diverses attitudes entre lesquelles doit choisir un industriel, face aux exigences de ses ouvriers; La Nouvelle Idole (1899) pose la question des droits que le savant croit pouvoir s'arroger au nom de la science et des devoirs que lui impose le respect de la vie humaine.

« FRANÇOIS DE CUREL (1854-1928). François de Curel, révélé par Antoine, obtient d'emblée les suffrages d'une élite, sans jamais réussir à s'imposer au grand public.

Dans la solitude de ses forêts lorraines, il donne une forme dramatique à quelques graves problèmes qui se posaient à la conscience de ses contemporains.

Ainsi Le Repas du lion (1897) montre les diverses attitudes entre lesquelles doit choisir un industriel, face aux exigences de ses ouvriers; La Nouvelle Idole (1899) pose la question des droits que le savant croit pouvoir s'arroger au nom de la science et des devoirs que lui impose le respect de la vie humaine. La Nouvelle Idole. _e docteur Albert Donnat a fait de la science son dote.

Un jour, une orpheline atteinte de tuberculose vient le consulter : la jugeant perdue, il l'hésite pas à lui administrer le virus du cancer Jour tenter des expériences qui pourront sauver tes milliers de vies humaines.

Or, la jeune fille guérit de sa maladie pulmonaire.

Donnat, torturé par le remords, s'inocule le virus mortel.

Mais la petite malade, qui a trouvé un réconfort dans la foi religieuse, apaise son tourment : elle accepte la mort avec joie.

Bouleversé par ce sacrifice, Albert Donnat se demande s'il n'y a pas, au-delà Je la science, un mystère infini et il meurt er broyant. François de Curel a dédaigné les succès faciles et tenté de rendre au théâtre sa dignité morale et intellectuelle.

Ses meilleurs drames mêlent l'éclat du lyrisme à la vigueur de la pensée.

Cependant il n'évite pas toujours l'écueil des pièces à thèse et verse parfois dans la grandiloquence ou le didactisme. PAUL HERVIEU (1857-1915). Paul Hervieu aborde, lui aussi, des thèmes sociaux.

Il dénonce les effets de la calomnie (Les Paroles restent, 1892), proteste contre le joug trop pesant du mariage (Les Tenailles, 1895), décrit l'asservissement de la femme (La Loi de l'homme, 1897) ou l'ingratitude des enfants (La Course du flambeau, 1901), décèle, sous le vernis de la civilisation, la persistance de l'instinct primitif.

Paul Hervieu a nourri une double ambition : défendre à la scène un rigoureux idéal moral et restaurer l'intensité de la tragédie classique.

Mais ses professions de foi, formulées en tirades éloquentes, sont banales ou périmées; son oeuvre, dépourvue de pittoresque, apparaît aujourd'hui raide et figée. EUGÈNE BRIEUX (1858-1932) Eugène Brieux a fait figure de penseur et d'apôtre auprès d'un certain public bourgeois.

Dans Blanchette (1892), il prétend montrer les méfaits de l'instruction chez des enfants d'humble origine; dans La Robe rouge (1900), il dénonce la cruauté des magistrats qui sacrifient à leur ambition toute pitié humaine; dans Les Remplaçantes (19c1), il proclame la nécessité pour les mères d'élever elles-mêmes leurs enfants.

Brieux, disciple d'Émile Augier, possède un métier sûr; mais sa pensée est sommaire et son style est plat.. »

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