Lecture linéaire de l’extrait 3, du Rouge et le Noir : le procès : « Voilà le dernier de mes jours qui commence […] des bourgeois indignés… », II, XLI, pp.538-539.
Publié le 05/06/2022
Extrait du document
«
SQ2 1ère 3
Le roman LR&LN STHENDAL
Séance n°3 : (suite) Lecture linéaire de l’extrait 3, du Rouge et le Noir : le procès : « Voilà le dernier de mes jours
qui commence […] des bourgeois indignés… », II, XLI, pp.538-539.
Construction de l’enjeu de la lecture
Stendhal a publié Le Rouge et le Noir en 1830.
Il a alors quarante sept ans.
Le Rouge et le Noir est son second
roman.
L'intrigue de ce roman a été inspirée à Stendhal par un fait divers dont le dénouement eut pour cadre les
assises de l'Isère, son département d'origine.
En 1827, Berthet, fils d'un artisan et jeune séminariste a été jugé et
condamné à mort pour avoir assassiné en pleine messe son ancienne maîtresse , l'épouse d'un notable qui l'avait
engagé comme précepteur de ses enfants.
L'action se passe sous la Restauration, à Verrières, une petite ville du Jura.
Julien Sorel a dix-neuf ans.
C'est un
jeune homme d'origine modeste.
Il est le troisième fils d'un charpentier brutal, le vieux Sorel, scieur, qui n'a que
mépris pour les choses intellectuelles et donc pour Julien, qui se révèle très tôt doué pour les études.
Malmené
dans sa famille, qui le tourne sans cesse en dérision ou lui fait subir des violences, il est protégé par l'abbé Chélan,
qui le recommande au maire de Verrières, Monsieur de Rênal, comme précepteur de ses enfants, puis le fait
entrer au séminaire.
Julien Sorel est trop sensible et trop ambitieux pour suivre la carrière familiale dans la scierie d’une petite ville de
province.
En secret, il rêve d’une ascension similaire à celle de Napoléon Bonaparte.
Julien trouve une place de
précepteur dans la maison du maire, Monsieur de Rénal, et noue une relation interdite avec son épouse.
Pour faire taire les rumeurs, Julien doit quitter son amante et sa position.
Grâce à ses talents brillants au
séminaire, Julien obtient une place de secrétaire à Paris auprès du marquis de la Mole.
Après des débuts maladroits, Julien réussit un peu mieux en société, et surtout auprès de la fille du marquis,
Mathilde.
L’amour entre les jeunes gens est un jeu d’orgueil et de mépris, et Julien finit par triompher de
Mathilde, qui se retrouve enceinte.
La situation semble désespérée, mais M.
de la Mole, furieux, finit par obtenir
pour Julien un titre de noblesse, qui lui permette de prétendre à Mathilde.
Le bonheur, pour Julien, est total, mais
une lettre de Mme de Rênal, qui l’accuse d’ambition, ruine tous ses espoirs.
Julien tente de la tuer.
Malgré les
tentatives désespérées de Mathilde pour le sauver, malgré Mme de Rênal même, seulement blessée, qui veut
obtenir sa grâce du jury, Julien ne demande que la mort, qu’il accueille avec courage.
Eléments de contexte
Le discours de Julien aux jurés est un moment important du procès, et du roman.
Refusant de s'expliquer et de se
défendre, Julien adopte en effet une attitude tout à fait provocante, presque suicidaire.
Non content de
plaider coupable, il fait disparaître toute possibilité de circonstances atténuantes et se définit socialement
comme un révolté, un marginal déclassé à qui la société n'a pas permis de trouver sa place.
Cette analyse met en relief un phénomène de substitution d'un crime, le crime social à un autre crime, le
crime passionnel.
Si, pour Julien, le véritable crime est d'avoir attenté aux jours de Mme.
de Rênal, son crime
social, celui pour lequel il va être condamné, est d'avoir prétendu à une situation que sa naissance ne lui
accordait pas.
Le discours, construit, prononcé sur un ton assuré, n'a rien d'une improvisation.
Enjeux de l’explication
Nous verrons en quoi ce plaidoyer est un cri d’orgueil et de révolte, une protestation de classe, un réquisitoire.
Mouvements du passage
I – Introspection : lignes 1 – 5
II – Un plaidoyer qui se fait réquisitoire contre la société 6 - 20
Eléments d’explication linéaire
I – Introspection : lignes 1 – 5
1.
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