Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - La vision d'Ève
Extrait du document
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - La vision d'Ève ... Soleil du jardin chaste ! Ève aux longs cheveux d'or ! Toi qui fus le péché, toi qui feras la gloire ! Toi, l'éternel soupir que nous poussons encor ! Ineffable calice où la douleur vient boire ! Ô Femme ! qui, sachant porter un ciel en toi, À celui qui perdait l'autre ciel, en échange, Offris tout, ta splendeur, ta tendresse et ta foi, Plus belle sous le geste enflammé de l'archange ! Ô mère aux flancs féconds ! Par quelle brusque horreur, Endormeuse sans voix, étais-tu possédée ? Quel si livide éclair t'en fut le précurseur ? À quoi songeais-tu donc, la paupière inondée ? Ah ! dans le poing crispé de Caïn endormi Lisais-tu la réponse à ton rêve sublime ? Devinais-tu déjà le farouche ennemi Sur Abel faible et nu s'essayant à son crime ?
Liens utiles
- Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - Les cygnes
- Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - Salvator rosa
- Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - La prison
- Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - Révolte
- Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - En chemin