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Les contes de fées contiennent-ils une vérité ?

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  2)      Le conte de fée : une structure rigide et irréelle   Le conte merveilleux est composé selon uns structure assez rigide comportant un schéma invariable ( cf. la définition de Vladimir Propp mentionnée en introduction). Son dénouement nécessairement heureux le distingue des aléas de la vie réelle et témoigne de sa non conformité avec ce qui est. De plus, comme son nom l'indique le conte merveilleux est composé d'éléments faisant référence à un univers merveilleux, totalement irréel et imaginaire, permettant l'évasion du lecteur loin de ses problèmes quotidiens. Les formules traditionnelles " Il était une fois... ", " Au temps jadis... ", placent le conte dans un passé imprécis, aux contours mal définis, hors du temps vécu, du temps historique. Ex : La présence très fréquente des fées qui donnent au genre son nom : Les fées, La belle au bois dormant ( les marraines de la princesse sont 7 fées), etc... NB : Le merveilleux transparaît notamment dans les tenues vestimentaires des fées, chargées de "paillettes", rubis et saphirs ainsi que dans l'éternelle baguette dont elles ne sauraient se séparer.         II)           Les contes de fées : moyen de révélation d'une vérité sociale et morale Les contes merveilleux appartiennent néanmoins au genre de l'apologue, récit, souvent allégorique, en vers ou en prose ayant une fonction démonstrative et une visée argumentative et renfermant des enseignements dont le lecteur tire une morale pratique. Le conte de fées peut donc être en conformité avec la réalité et contenir une vérité pratique ancrée dans une époque et une société.   1)      révélation d'une vérité morale   Les contes merveilleux contiennent souvent une leçon appelée parfois morale, révélant une vérité pratique. Cette « morale » est notamment très précieuse pour le public enfantin.

« Analyse du sujet et problématisation : Les contes de fées trouvent leurs origines dans des mythes et des légendes aux motifs universels.

Restés longtemps dans la tradition orale, ils se transmettent par des générations de conteurs lors de veillées populaires et familiales.

L'expression « contes de fées » fait référence au genre littéraire du conte merveilleux qui se définit selon Vladimir Propp par sa structure narrative : un héros ou une héroïne, subissant un malheur ou un méfait, doit traverser un certain nombre d'épreuves et de péripéties, qui souvent mettent radicalement en cause son statut ou son existence, pour arriver à une nouvelle situation stable, très souvent le mariage ou l'établissement d'une nouvelle vie. Le lien entre conte de fée faisant appel au merveilleux et la révélation d'une vérité pose problème.

Par vérité on entendra la conformité avec ce qui est, c'est-à-dire avec la réalité.

La vérité peut donc être celle d'une époque et d'une société donnée, comme une vérité intemporelle révélant l'essence de l'homme et du monde. Problématique : Les contes merveilleux proposent-ils une révélation de la vérité du monde et de l'homme ? I) Les contes de fées s'opposent à la réalité Les contes de fées, par définition, merveilleux semblent s'opposer à toute tentative de révélation conforme à ce qui est.

Ils sont souvent considérés comme des « contes à dormir debout », simples divertissements futiles. 1) Le conte de fées : destiné un public enfantin ou populaire Le conte de fées est un genre littéraire de tradition orale souvent considéré comme destiné à un public populaire ou enfantin et donc inapte à la révélation de vérité sérieuse et complexes.

Il se présente comme un divertissement futile destiné à animer notamment les veillées campagnardes. Ex : Le frontispice de l'édition originale des Contes du temps passé de Perrault (1697) représente une paysanne filant au coin du feu et faisant de beaux contes aux enfants qui l'entourent.

Contes de vieilles, contes de servantes ou de nourrices, disait-on pour désigner ce que Cicéron appelait déjà des fabulae aniles.

Ce stéréotype très ancien a permis de confondre dans le même mépris la tradition orale avec l'univers domestique, celui des femmes et des petits enfants. 2) Le conte de fée : une structure rigide et irréelle Le conte merveilleux est composé selon uns structure assez rigide comportant un schéma invariable ( cf.

la définition de Vladimir Propp mentionnée en introduction).

Son dénouement nécessairement heureux le distingue des aléas de la vie réelle et témoigne de sa non conformité avec ce qui est.

De plus, comme son nom l'indique le conte merveilleux est composé d'éléments faisant référence à un univers merveilleux, totalement irréel et imaginaire, permettant l'évasion du lecteur loin de ses problèmes quotidiens.

Les formules traditionnelles " Il était une fois… ", " Au temps jadis… ", placent le conte dans un passé imprécis, aux contours mal définis, hors du temps vécu, du temps historique. Ex : La présence très fréquente des fées qui donnent au genre son nom : Les fées, La belle au bois dormant ( les marraines de la princesse sont 7 fées), etc… NB : Le merveilleux transparaît notamment dans les tenues vestimentaires des fées, chargées de "paillettes", rubis et saphirs ainsi que dans l'éternelle baguette dont elles ne sauraient se séparer. II) Les contes de fées : moyen de révélation d'une vérité sociale et morale Les contes merveilleux appartiennent néanmoins au genre de l'apologue, récit, souvent allégorique, en vers ou en prose ayant une fonction démonstrative et une visée argumentative et renfermant des enseignements dont le lecteur tire une morale pratique.

Le conte de fées peut donc être en conformité avec la réalité et contenir une vérité pratique ancrée dans une époque et une société. 1) révélation d'une vérité morale Les contes merveilleux contiennent souvent une leçon appelée parfois morale, révélant une vérité pratique.

Cette « morale » est notamment très précieuse pour le public enfantin.

Perrault, dans l'épître au dauphin précédant les Contes de ma mère l'oye, insiste sur l'utilité morale de ses textes : L'apparence en est puérile, je le confesse ; mais ces puérilités servent d'enveloppe à des vérités importantes… Par les raisonnements et les conséquences qu'on peut tirer de ces fables, on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable des grandes choses. La vérité morale que contiennent les contes de fée a une vocation universelle mais peut aussi valoir pour une époque et une société donnée.

Ainsi Perrault, dans sa version du Petit Chaperon Rouge, met-il en garde les jeunes filles contre les « loups » de la société du XVIIe siècle que sont les séducteurs : Je dis le loup, car tous les loups. »

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