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LES LUTTES DE VOLTAIRE : l'amiral Byng, Sirven, le chevalier de La Barre, Montbailli

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Toute l'activité littéraire de Voltaire est tendue vers la polémique. Ses intentions combatives apparaissent non seulement dans ses ouvrages philosophiques, mais jusque dans La Henriade et dans certaines de ses tragédies : Mahomet, L'Orphelin de la Chine, Les Guèbres ou la Tolérance. Il a lancé sous le couvert de l'anonymat ou sous des signatures fantaisistes d'innombrables pamphlets. Il ne cesse de harceler ses adversaires : Fréron, Le Franc de Pompignan, Trublet, Wolf, Palissot, les jésuites du Journal de Trévoux. Il dénonce le fanatisme religieux et l'intransigeance des Églises, réservant ses coups les plus durs à l'Église catholique.

« LES LUTTES DE VOLTAIRE Toute l'activité littéraire de Voltaire est tendue vers la polémique.

Ses intentions combatives apparaissent non seulement dans ses ouvrages philosophiques, mais jusque dans La Henriade et dans certaines de ses tragédies : Mahomet, L'Orphelin de la Chine, Les Guèbres ou la Tolérance.

Il a lancé sous le couvert de l'anonymat ou sous des signatures fantaisistes d'innombrables pamphlets.

Il ne cesse de harceler ses adversaires : Fréron, Le Franc de Pompignan, Trublet, Wolf, Palissot, les jésuites du Journal de Trévoux.

Il dénonce le fanatisme religieux et l'intransigeance des Églises, réservant ses coups les plus durs à l'Église catholique. Cette haine de l'intolérance, ainsi qu'un besoin sincère de justice, l'amènent à protester contre les erreurs judiciaires et à se poser en redresseur de torts. En 1756, il essaie de défendre l'amiral Byng, accusé de trahison par les Anglais.

Son intervention est vaine. En 1761, le protestant Calas est soupçonné d'avoir assassiné son propre fils sur le point de se convertir au catholicisme.

Malgré ses dénégations, il est condamné et subit à Toulouse le supplice de la roue.

Voltaire, après une campagne de libelles, ,obtient la révision du procès et la réhabilition de Calas (1765). Un autre protestant, Sirven, est accusé en 1762 du meurtre de sa fille.

En fait la jeune fille, tiraillée par des influences religieuses contraires, avait perdu la raison et s'était jetée dans un puits.

Condamné par contumace à la pendaison, Sirven se réfugie avec sa famille auprès de Voltaire qui réussit, en 1771, à lui faire rendre justice. Dans l'affaire du chevalier de La Barre, Voltaire se trouve indirectement mis en cause.

Ce jeune homme, accusé d'avoir saccagé une croix, possédait un exemplaire du Dictionnaire philosophique.

Condamné à mort, il est décapité et son corps est brûlé en même temps que le livre de Voltaire.

Il ne sera pas possible à Voltaire d'obtenir la révision du procès. En 1770, un habitant d'Arras, Montbailli, est exécuté pour avoir tué sa mère.

Voltaire établit l'innocence de Montbailli (La Méprise d'Arras, 1771).

De même, il fait réhabiliter, en 1778, Lally-Tollendal, gouverneur des Indes française qui avait été, deux ans plus tôt, accusé de trahison et décapité.. »

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