« Les oeuvres du passé sont bonnes pour le passé, elles ne sont pas bonnes pour nous. » Vous expliciterez ce jugement d'Artaud (XXe) et vous le discuterez à partir de vos lectures, sans vous limiter au XVIIe siècle.
Extrait du document
Au XXe siècle l'imitation du passé est considérée
comme une faiblesse et non comme une valeur. Il est intéressant de s'interroger
sur les causes de « la mort et de la transfiguration de la littérature » qui
caractérisent nettement l'époque moderne.
L'oeuvre : reflet d'une vision
du monde
L'Histoire des modifications est en partie due à un événement
marquant, à savoir une rupture celle de la révolution de1789. Cette date est
symboliquement très forte-changement de rythme politique, décapitation du roi,
fin de l'Ancien Régime...-la réalité a donc introduit une nouveauté radicale sur
beaucoup de plan. Les Mémoires d'outre-tombe récit autobiographique et
histoire de Chateaubriand représente cette fracture très concrète. Une
grande partie de sa famille fut décapitée, il vécut donc dès l'âge de trente ans
dans un monde étranger à celui qui l'avait vu naître. Ainsi à l'image de
l'existence de l'écrivain, les changements dans le panorama littéraire vont être
considérables. En effet il existe probablement un véritable lieu de simultanéité
entre les bouleversements artistiques et politiques.
La guerre est un fait marquant du XXe siècle (la France
ne sera en paix qu'en 1962), elle est à la base de cette écriture moderne-Grande
guerre, Guerre d'Espagne, Seconde guerre mondiale, décolonisation-construisent
et déconstruisent l'homme moderne. La littérature contemporaine est celle de
l'angoisse humaine avec l'apparition de doctrines neuves.
Liens utiles
- Les oeuvres du passé sont bonnes pour le passé, elles ne sont pas bonnes pour nous. Expliquez ce jugement d'Artaud et discutez-le à partir de vos lectures sans vous limitez au XVIIe siècle ?
- Parlant du monde et de ses personnages, Albert Camus écrit dans l'Homme révolté : Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau, ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est jamais de si bouleversant héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leurs passions. Vous expliciterez et illustrerez ce point de vue à partir de vos lectures romanesques et vous le discuterez si cela vous semble n
- Charles Perrault a déclaré à propos des contes que ces bagatelles n'étaient pas de pures bagatelles, qu'elles renfermaient une morale utile et que le récit enjoué dont elles étaient enveloppées n'avait été choisi que pour les faire entrer plus agréablement dans l'esprit et d'une manière qui instruisît et divertît tout ensemble. Vous direz comment les apologues que vous avez lus et étudiés illustrent ce jugement. Vous vous appuierez pour traiter ce sujet, sur les textes du corpus (Lettr
- Un poète du XXe siècle, Jean Cocteau, affirme : « Qu'est-ce qu'un poète ? C'est un homme qui change les règles du jeu. C'est un homme qui met les pieds dans le plat. » Vous expliquerez cette formule et vous vous demanderez, en vous fondant sur vos lectures, si elle permet de définir le rôle du poète et la nature de son activité créatrice.
- Vous commenterez et discuterez ce jugement de René Pomeau en l'appliquant au texte des Liaisons dangereuses : « Ce disciple de Rousseau déteste le pathos. Ce qui lui tient à coeur, il le laisse en creux [...]. Le mot clé de l'oeuvre, c'est le cri du libertin à Danceny tenté par la carrière de l'homme à bonnes fortunes : « Ah ! croyez-moi, on n'est heureux que par l'amour ! ». Laclos a établi cette vérité par la preuve inverse. »