LES RÉGENTS
Publié le 07/03/2022
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LE S RiGENTS.
DANS LE MONDE DES PROFESSEURS.
Les régents intellectuels de notre âge : c"est un nom que
Sainte-Beuve aimait à donner aux trois professeurs de
Sorbonne, Guizot, Villemain et Cousin, soit la Doctrine,
l'Académie, l'ltcole.
Nés presque en même temps, _Guizot en
1787, Villemain en 1790, Cc;msin en 1792, contemporains de
Lamartine, ces trois brillants élèves, ces trois précoces lau
réats, furent à la fois les représentants et les professeurs de
leurs camarades d'âge.
Nous disons les professeurs et non les
mattres.
Une génération trouve parfois.
ses maitres chez elle
même, mais toujours dans la génération précédente les pro
fesseurs par lesquels et contre lesquels elle se fait.
Le cas de la
génération qui, en 1820, tire d'elle-même ses grands et jeunes
professeurs paratt unique.
Unique, mais explicable.
La Révolution avait à peu près
aboli pour quinze ans les études littéraires.
La république
politique avait interrompu cette république des Universités
et des collèges qui, en France, a toujours tenu une place à
côté de la république des lettres, qui incarne une sorte de
conseil d'ntat dans l'institution parlementaire de l'esprit, et
encadre cent mille enfants et j�unes gens dans un service
civil ou une garde nationale de l'humanisme.
Le rétablisse
ment avait été lent; il fut l'œuvre de l'Université impériale.
Dès 1808 on recommença à faire, dans les lycées de Paris,
d'excellente rhétorique.
Le recrutement des classes moyennes
de l'esprit, la conscription des bacheliers reprirent avec régu' larité.
Mais l'influence des années creuses se fit sentir.
Les
maitres qu'elles eussent formés firent défaut en 1820.
Comme.
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