Littérature japonaise
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Littérature japonaise
La civilisation japonaise possède l'une des plus riches et des plus importantes littératures, engendrant des formes
littéraires toujours en usage, " waka ", " haïku " ou " renga " pour la poésie, le " nô " qui apparaît au XVe siècle, et le
" kabuki " au XVIIIe, pour le théâtre et des romans-fleuves.
Les écrivains japonais de la seconde moitié du vingtième
siècle témoignent de la vitalité de cette littérature confrontée aux mutations de la modernité.
L'après guerre fut une
période d'effervescence culturelle extraordinaire, le cinéma adaptant fréquemment des oeuvres littéraires.
Parmi les
figures les plus importantes de l'immédiat après-guerre, les écrivains Oé Kenzaburo, Abe Kôbô, Yasunari Kawabata et
Mishima, jouissent d'une renommée internationale.
Jun Ishikawa (1899-1987), qui publié un long roman fantastique en 1980, est encore peu connu en Occident et
mérite de figurer, de même que Nosaka Akiyuki, parmi les plus grands auteurs japonais de l'après-guerre.
Jun'ichirô Tanizaki (1886-1962) est l'auteur de grands romans comme Journal d'un vieux fou, paru en 1962 et d'un
chef-d'oeuvre paru en 1943, Les Quatre Soeurs, où il poursuit les thèmes de la femme fatale et du fétichisme.
Yasunari Kawabata (1899-1972) se situe plutôt du côté des avant-gardes européennes.
Pays de Neiges paraît de
1935 à 1949 et lui vaut une renommée internationale.
Yasunari Kawabata recevra le prix Nobel de littérature en
1968, le premier attribué à un écrivain japonais.
Abé Kôbo, né en 1924, écrit des nouvelles et des romans intimistes et étranges comme La Femme des sables, paru
en 1962, qui sera adapté au cinéma par Hiroshi Tzshigahara, en 1964.
Oé Kenzaburo, né en 1935, sera révélé au public après la parution d'un recueil de nouvelles, Gibier d'élevage, qui
obtient le prix Akutagawa en 1958.
Il est rapidement considéré comme le porte-parole d'une jeunesse en révolte.
Écrivain singulier, Nakagami Kenji, né en 1946, publie régulièrement des ouvrages marqués par son intérêt pour les
marginaux et le Tiers-Monde.
Cette période voit apparaître une floraison d'écrivains souvent engagés politiquement et dont Ykio Mishima (19251970) est l'exemple le plus significatif.
Écrivain précoce et talentueux, auteur de romans, d'essais, de nouvelles et
de pièces de théâtre, il explore magistralement l'âme humaine et ses contradictions, dans un style éclatant.
Le
virage idéologique de l'auteur vers le retour au mythe du Tennó et au nationalisme, avec la constitution en 1966
d'une Société du Bouclier paramilitaire, trouvera son accomplissement dans l'acte hautement symbolique du "
seppuku ", en 1970.
Yasushi Inoué, (1907-1991) est peut-être celui qui, actuellement, jouit de la plus grande renommée internationale.
Les thèmes de cet écrivain discret tournent autour de l'impuissance de l'homme face au monde, dans ses premiers
romans comme Le Fusil de chasse (1949), jusqu'à ses dernières nouvelles, Nuages garance.
La littérature japonaise de ces dernières années semblerait s'orienter vers le roman de moeurs ou intimiste, avec des
oeuvres qui sont des instantanés de la réalité quotidienne japonaise confrontée à la mondialisation des cultures.
Le
romancier le plus significatif et aussi le plus talentueux de notre époque serait Ryû Murakami, né en 1952.
Ses livres
sont le reflet d'un Japon moderne où sexe, drogue et violence représentent des aspects négatifs d'une société aux
règles strictes.
De cette génération écartelée entre tradition et technologie, avec de jeunes auteurs comme Hikaru Okuizumi, Kenji
Nakagami et des romancières, Tsushima Yûko, Katsuura Riekô, Taeko Kôno ou la très médiatique Banana Yoshimoto ,
est née après la guerre et ses bouleversements, une littérature obsessionnelle et souvent cruelle, au ton
radicalement opposé de celui des aînés, qui dresse les contours de nouvelles esthétiques.
La place de la poésie a toujours été importante au Japon.
La poésie dispose en effet de plus de deux mille revues et
paraît régulièrement dans les grands quotidiens comme l'" Asahi Shimbun ".
La scène théâtrale japonaise fait
coexister les genres les plus anciens avec des oeuvres d'une extrême modernité.
Les formes essentielles du théâtre
japonais, le " nô ", le " rabuki " et le " bunraku " ont une audience importante et voisinent avec les dernières
créations où entrent la technologie la plus sophistiquée, reflet de cette ambivalence, dans laquelle s'exprime le
paradoxe du Japon moderne..
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