Littérature japonaise contemporaine
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La littérature japonaise depuis 1945 est le reflet des changements complexes survenus dans la société après la guerre. Lorsque la longue et sombre période qui durait depuis le début de l'ère Shova (vers 1935) eut pris fin, et que la démocratisation, produit de la défaite, s'installa au Japon, le peuple japonais chercha avidement à accroître ses connaissances. Le journalisme, n'ayant plus de restrictions, connut un essor extraordinaire. C'est alors qu'il fut demandé aux vieux maîtres, obligés de rester muets pendant la guerre, de publier leurs oeuvres. Les japonais lurent frénétiquement Sasame yuki, de Tanizaki ; les Danseuses et les Vicissitudes d'une famille, de Nagaï ; la Lune grise, de Shiga et les Brillants Scandales, de Satomi. Ces romans ne reflètent cependant pas fidèlement l'époque dramatique. Ce sont Ishikawa, Sakaguchi et Dasaï qui ont concrétisé d'une manière explosive les douleurs de l'époque. Considérés, avant la guerre et pendant la guerre, comme écrivains en marge parce qu'ils ne suivaient pas la tradition du roman issu du naturalisme à la japonaise, ils attirèrent très vite l'attention du public. Ishikawa avait publié la Légende de l'âge d'or et Jésus-Christ au milieu des décombres ; Sakaguchi, l'Apologie de la Décadence (essai), ainsi que les romans l'Idiot, le Corps féminin. Ishikawa, ayant une connaissance profonde des littératures européenne et chinoise, avait réussi à composer un roman fictif, en utilisant une imagination démesurée doublée d'un esprit satirique très aigu. Sakaguchi, de son côté, rechercha une nouvelle vision de l'homme.
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