Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Circé
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Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Circé Douce comme un rayon de lune, un son de lyre, Pour dompter les plus forts, elle n'a qu'à sourire. Les magiques lueurs de ses yeux caressants Versent l'ardente extase à tout ce qui respire. Les grands ours, les lions fauves et rugissants Lèchent ses pieds d'ivoire ; un nuage d'encens L'enveloppe ; elle chante, elle enchaîne, elle attire, La Volupté sinistre, aux philtres tout-puissants. Sous le joug du désir, elle traîne à sa suite L'innombrable troupeau des êtres, les charmant Par son regard de vierge et sa bouche qui ment, Tranquille, irrésistible. Ah ! maudite, maudite ! Puisque tu changes l'homme en bête, au moins endors Dans nos cours pleins de toi la honte et le remords.
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