Madeleine d'Arsant, dame de Puisieux
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Madeleine d'Arsant, dame de Puisieux
1720-1798
Ses romans, comme Zamor et Almanzine, ou son conte allégorique, le Plaisir et la Volupté, n'auraient pu sauver de
l'oubli cette femme-auteur, qui devint la maîtresse de Diderot en 1746, lors du premier voyage de la femme du
philosophe à Langres, et qui semble avoir moins compté, pour vivre, sur ses ouvrages que sur ceux de Diderot.
Il
traduit l'Essai sur le mérite et la vertu de Shaftesbury et à défaut d'argent, dont elle avait besoin et dont il
manquait, il lui donne le manuscrit : elle le vend cinquante louis.
Derechef impécunieuse, elle tire encore cinquante
louis des Pensées philosophiques, écrites par Diderot en trois jours.
Même opération, et même revenu, avec les
scabreux Bijoux indiscrets, composés, vu l'urgence, en quinze jours.
Et la dame fera encore quelque argent avec les
Pensées sur l'interprétation de la nature.
Faut-il la reconnaître dans la Zima à qui Diderot a dédié les Bijoux
indiscrets ? On croit plutôt l'y reconnaître dans "la sage Aglaë, une des femmes les plus vertueuses et les moins
édifiantes du Congo".
La générosité de Diderot était multiple....
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