Mademoiselle Clairon
Extrait du document
«
Mademoiselle Clairon
1723-1803
Née à Condé-sur-Escaut, enfant illégitime, elle vient toute jeune à Paris où elle demeure en face de la maison de
Mademoiselle Dangeville.
Éblouie par la célèbre comédienne, la fillette décide de se consacrer au théâtre.
Elle
chante, danse, mène une vie aventureuse avant d'obtenir, à vingt ans, un engagement au Français où elle débute par
un coup d'éclat : elle s'attaque au rôle de Phèdre dont la Dumesnil est titulaire et stupéfie le public par la
diversité de ses dons, la sûreté de son talent.
Sans être belle, elle est charmante, spirituelle, élégante et attire la
sympathie par un air doux et modeste.
Sur scène, elle est pathétique pleine de feu, de force, capable d'animer les
rôles les plus ternes.
Voltaire, chef de file de ses admirateurs, célèbre les louanges de la “ Divine Melpomène ” et
se proclame “ claironien ”.
Intelligente, audacieuse, “ Claironette ” comprend que l'ancien style déclamatoire,
emphatique, a cessé de plaire, et après avoir joué “ Mérope, Sémiramis, Venise Sauvée ”, elle s'applique dans
“ Oreste, L'Orphelin de Chine, Bajazet ”, à diminuer les effets, à simplifier le jeu, à choisir les costumes qui
donneront plus de vraisemblance aux personnages.
Puis, sur un coup de tête, l'héroïne de “ Spartacus, Tancrède,
Irène ”, abandonne sa triomphale carrière pour mener une vie errante, se morfondre loin du théâtre, vieillir, perdre
ses amants et sa vie luxueuse.
Après treize années passées chez le Margrave d'Anspach, elle retrouve ta France
mais, aigrie, décourage les jeunes comédiens, publie des mémoires qui n'ajoutent rien à sa gloire..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Théophile de VIAU (1590-1626) - Pour mademoiselle D. M.
- François Marie Arouet, dit VOLTAIRE (1694-1778) - A Mademoiselle de Guise
- Stéphane MALLARME (1842-1898) - Eventail de Mademoiselle Mallarmé
- Paul SCARRON (1610-1660) - A Mademoiselle du Lude
- Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A Mademoiselle ***