Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Sonnet sur la moisson d'un lieu proche de Paris
Extrait du document
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Sonnet sur la moisson d'un lieu proche de Paris Plaisirs d'un noble ami qui sait chérir ma veine, Mélanges gracieux de prés et de guérets, Rustique amphithéâtre où de sombres forêts S'élèvent chef sur chef pour voir couler la Seine. Délices de la vue, aimable et riche plaine ! On s'en va mettre à bas les trésors de Cérès, Que l'on voit ondoyer comme un vaste marets Quand il est agité d'une légère haleine. L'or tombe sous le fer ; déjà les moissonneurs, Dépouillant les sillons de leurs jaunes honneurs, La désolation rendent et gaie et belle. L'utile cruauté travaille au bien de tous, Et notre oeil satisfait semble dire à Cybèle : Plus le ravage est grand, plus je le trouve doux.
Liens utiles
- Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Sonnet à feu M. Desyveteaux
- Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Sonnet inachevé
- Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le printemps des environs de Paris
- Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Sonnet sur des mots qui n'ont point de rime
- Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le melon