Marguerite Duras
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Marguerite Duras
Marguerite Donnadieu naît le 4 avril 1914 à Gia-Dinh près de Saïgon.
En 1932, elle est en France pour passer le
baccalauréat de philosophie, entreprend des études de mathématique, droit et sciences politiques.
Mariée en 1939
avec Robert Antelme, elle travaille au début de la guerre dans une maison d'éditions et entre dans la Résistance en
1943.
La même année, paraît son premier livre aux éditions Plon, sous le pseudonyme de Marguerite Duras.
Marguerite Duras est alors entrée en littérature, comme elle fera de la politique avec passion, prenant des paris
avec elle-même, exigeante et lucide.
De son enfance passée en Indochine, de ses souvenirs et de la vie elle-même,
de ses passions et des instants banals de l'existence, elle a fait le tissu de son oeuvre, une oeuvre considérable et
en trois dimensions, romans et courts récits, cinéma et théâtre.
Ce fut aussi une journaliste, une remarquable
intervieweuse qui n'hésitait pas à déranger, à choquer, notamment avec le fameux "Sublime, forcément sublime",
écrit à la suite d'un article paru sur une affaire criminelle.
Marguerite Duras est aussi une militante ; inscrite en 1944
au Parti Communiste, elle démissionne dans les années cinquante, mais continue ses combats : la guerre d'Algérie, le
pouvoir gaulliste, Mai 68, les années féministes.
Après Les Impudents, paru en 1943 chez Plon, La Vie tranquille
seront publiés aux éditions Gallimard, en 1944, Un Barrage contre le Pacifique, en 1950, Le Marin de Gibraltar, en
1952.
Déjà se trace une ligne cinématographique essentielle dans l'oeuvre de Duras.
Un Barrage contre le Pacifique
est adapté au cinéma par René Clément, en 1957 et Le Marin de Gibraltar sera filmé par Tony Richardson, en 1967.
Moderato cantabile, paru en 1958 aux Éditions de Minuit, est filmé par Peter Brook, en 1960.
L'année précédente, Duras signe le scénario de Hiroshima mon amour, filmé par Alain Resnais, avec cette phrase
admirable et qui sera reprise : "Tu n'as rien vu à Hiroshima.
Rien".
Les années soixante-dix verront une rupture de
ton, un engagement total dans le théâtre, avec des interprètes admirables, Madeleine Renaud, Delphine Seyrig, Bulle
Ogier, Michael Lonsdale, ou encore Gérard Depardieu, et dans le cinéma, dès 1968, avec des films d'abord en noir et
blanc comme Détruire dit-elle, Jaune le soleil, Nathalie Granger.
Marguerite Duras dira : "Mes films sont de plus en
plus écrits, ce sont des livres".
Et de fait, les textes sont publiés avec une triple désignation, texte, théâtre, film,
comme India Song qui paraît en 1973 et qu'elle filme en 1974, film envoûtant, incantatoire et à la forte puissance
d'évocation.
L'écriture de Marguerite Duras est obsessionnelle, faite de sensations ; il y est question d'amour et de
sa perte.
Une petite musique lancinante est reprise de récits en romans, de pièces de théâtre en films.
Écrivain des
instants et de la mémoire, Duras est l'architecte d'un archipel durassien unique en son genre dans les lettres
françaises.
De même, elle occupe une place singulière dans le cinéma français.
Avec L'Amant, qui paraît en 1984 et
aura un succès considérable, Duras devient un auteur populaire.
Duras se prend au jeu de la mémoire, écrit des
textes autobiographiques ou qui le sont faussement, mais elle s'en moque car seule compte l'écriture, elliptique, aux
blancs pleins de cris.
Les années quatre-vingt-dix sont marquées par la maladie et des textes brefs, des instantanés
comme Emily L., puis en 1995, C'est tout.
Duras prendra congé du monde le 3 mars 1996 à son domicile parisien.
Née à Gia-Dinh, près de Saïgon, elle est en France en 1932 pour passer le baccalauréat de philosophie, entreprend
des études de mathématiques, droit et sciences politiques.
Mariée en 1939 avec Robert Antelme, elle travaille au
début de la guerre dans une maison d'édition et entre dans la Résistance en 1943.
La même année paraît son
premier livre, sous le pseudonyme de Marguerite Duras.
Elle entre en littérature comme elle fera de la politique, avec
passion, exigence et lucidité.
De son enfance passée en Indochine, de ses souvenirs et de la vie elle-même, de ses
passions et des instants banals de l'existence, elle a fait le tissu de son œuvre, une œuvre considérable et en trois
dimensions, romans et courts récits, cinéma et théâtre.
C'est aussi une journaliste, remarquable intervieweuse qui
n'hésite pas à déranger, à choquer, notamment avec le fameux Sublime, forcément sublime, écrit à la suite d'un
article paru sur une affaire criminelle.
Duras est aussi une militante ; inscrite en 1944 au PC, elle démissionne dans
les années 50, mais continue ses combats : la guerre d'Algérie, le pouvoir gaulliste, mai 68, les années féministes.
Après Les Impudents (1943), elle publie La Vie tranquille, Un Barrage contre le Pacifique, Le Marin de Gibraltar.
Déjà
se trace une ligne cinématographique essentielle dans l'œuvre de Duras.
Un Barrage contre le Pacifique est adapté
au cinéma par René Clément, en 1957 et Le Marin de Gibraltar sera filmé par Tony Richardson, en 1967.
Moderato
cantabile (1958) est filmé par Peter Brook en 1960.
L'année précédente, Duras signe le scénario de Hiroshima mon amour, filmé par Alain Resnais.
Une phrase inoubliable
en restera le symbole : “ Tu n'as rien vu à Hiroshima.
Rien ”.
Les années 70 verront une rupture de ton, un
engagement total dans le théâtre, avec des interprètes tels Madeleine Renaud, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Michael
Lonsdale, Gérard Depardieu, et dans le cinéma, dès 1968, avec des films comme Détruire dit-elle, Jaune le soleil,
Nathalie Granger.
Marguerite Duras dira : “ Mes films sont de plus en plus écrits, ce sont des livres ”.
Et de fait, les
textes sont publiés avec une triple désignation, texte, théâtre, film, comme India Song (1974).
L'écriture de
Marguerite Duras est obsessionnelle, faite de sensations ; il y est question de l'amour et de sa perte.
Une petite
musique lancinante est reprise de récits en romans, de pièces de théâtre en films.
Ecrivain des instants et de la
mémoire, Duras est l'architecte d'un archipel unique en son genre dans les lettres françaises.
De même, elle occupe
une place singulière dans le cinéma français.
Avec L'Amant (prix Goncourt en 1984), qui a un succès considérable et
qui sera adapté au cinéma, Duras devient un auteur populaire.
Elle se prend au jeu de la mémoire, écrit des textes
autobiographiques ou qui le sont faussement, mais elle s'en moque car seule compte l'écriture, elliptique, aux blancs
pleins de cris.
Les années 90 sont marquées par la maladie et des textes brefs, des instantanés comme Emily L.,
puis en 1995, C'est tout.
Duras prend congé du monde le 3 mars 1996 à son domicile parisien..
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