Marie Shelley, Frankenstein.
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Marie Shelley, Frankenstein.
A dater de ce jour, la philosophie naturelle, et plus particulièrement la chimie, dans le sens le plus complet du terme, devint presque ma seule occupation. J'étudiais avec le plus vif intérêt les ouvrages, si empreints de génie et de discernement, que les chercheurs modernes ont consacrés à ces sujets.
J'assistais régulièrement aux conférences et fréquentais assidûment les savants de l'université. Je finis même par découvrir chez M. Krempe une fameuse dose de bon sens et une solide érudition, que sa physionomie et ses manières rébarbatives m'avaient empêché de déceler, de prime abord.
En M. Waldman, je trouvai un véritable ami. Sa gentillesse était toujours exempte de dogmatisme, et il enseignait avec un accent de franchise et une amabilité dépourvus de toute pédanterie. Il favorisa mon accès à la connaissance de mille manières et sut me rendre claires et simples les recherches les plus abstraites. Au début, mon application fut assez irrégulière, mais elle s'affermit à mesure que je progressais, jusqu'à devenir bientôt tellement assidue que, bien souvent, les lueurs de l'aube me surprenaient encore au travail dans mon laboratoire.
Il n'est pas étonnant que, dans ces conditions, je fisse de rapides progrès. Mon ardeur au travail était, pour les autres étudiants, un sujet d'étonnement, comme mes progrès l'étaient pour mes maîtres.
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