MAUPASSANT ET LE NATURALISME
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MAUPASSANT ET LE NATURALISME
GUY DE MAUPASSANT est normand.
Il appartient à une famille très liée avec Flaubert.
De 1871 à 1880, il occupe de
petits emplois dans des ministères, tout en apprenant le métier d'écrivain auprès de Flaubert, qui lui rend également
le service de lui faire connaître les milieux littéraires.
En 1880, il collabore aux Soirées de Médan.
Sa participation à
ce recueil, un conte intitulé Boule de suif est très remarquée et le rend aussitôt célèbre.
De 1880 à 1891, il produit
une oeuvre considérable : seize volumes de nouvelles et six romans.
Mais sa robustesse physique dissimule des tares profondes.
Il sent une menace peser sur sa raison.
Il vit dans une
perpétuelle inquiétude, dans l'obsession de la mort.
Son pessimisme est total : il n'y a pas de Dieu, pas d'espérance,
aucun refuge.
Il précipite par ses excès, le sort qu'il redoute.
A la fin de 1891, il sombre dans la folie.
PRINCIPALES ŒUVRES
CONTES.
Ils sont au nombre d'environ trois cents.
L'inspiration, d'abord cruellement sarcastique (La Maison Tellier, 1881;
Mademoiselle Fifi, 1882; Contes de la Bécasse, 1883) devient ensuite moins fermée à l'émotion, à la sympathie
(Miss Harriet, 1884; Yvette, 1885; Monsieur Parent, 1886).
Mais déjà perce l'angoisse.
Des oeuvres telles que
L'Auberge (1886), Le Noria (1886), La Nuit (1887), Qui sait? (1890) expriment avec lucidité une sorte
d'épouvante sans nom.
ROMANS.
Une vie (1883).
C'est l'histoire d'une femme qui avait rêvé le bonheur, et à qui la vie n'apporte que déceptions et
souffrances.
Bel-Ami (1885).
Ce roman conte les succès d'un arriviste assez vulgaire et peu scrupuleux.
Pierre et Jean (1888).
Une famille bourgeoise se trouve, par la révélation d'un scandale ancien, mise en présence
de problèmes déchirants.
LE NATURALISME DE MAUPASSANT
Cet écrivain ne se préoccupe que de décrire et de raconter.
Plus que tous les autres naturalistes, il s'efface derrière
ses personnages, qu'il choisit de
préférence dans des milieux modestes (paysans, petits bourgeois, employés), et qu'il dépeint avec une indifférence
dédaigneuse.
Il estime que l'art ne consiste pas à reproduire indistinctement tout le réel, mais à, faire un choix, à
simplifier, pour aboutir à une vision « plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même ».
Sa
manière se caractérise par « un sens quasi surnaturel de la mesure » (Stefan Zweig), une sobriété, un art des
progressions, qui ont quelque chose de classique.
C'est un des écrivains français que les étrangers, sensibles à
cette perfection formelle, lisent le plus volontiers..
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