Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : Dominical) - Et voile à nul souffle bercée
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Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : Dominical) - Et voile à nul souffle bercée Et voile à nul souffle bercée, S'enguidonne d'un beau ciel d'or Le dimanche très en décor Pour les femmes de mes pensées : Et les femmes ont dépensé Leur coeur tout devant les fenêtres Et creusent, d'amour enlisées, Jusqu'au pleur ce ciel des fenêtres. Vierges d'attente et de martyre, Au gril vert des persiennes lasses, Dans les jardins des croisées basses, Les femmes, jusqu'à se mourir, Cristallisent rouge aux fenêtres - Appeau naïvement enfant - Leur coeur sous les tabliers blancs Et tels des rideaux aux fenêtres. Or, en vain, les femmes, amantes D'aimer, se sentent infinies, Leurs besognes sont définies, Et, pauvre, leur coeur de servantes Froidit, pour que se fassent blanches Leurs mains, en très naïves grèves, Dans la comédie bleue du rêve. Or passent ainsi les dimanches.
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