Miguel Torga
Extrait du document
«
Miguel Torga
Né en 1907 à Sào Martinho de Anta, dans la province de Tràs-os-Montes, au Portugal, le Docteur Miguel Torga est
l'un des plus grands écrivains portugais contemporains.
Auteur dramatique, poète, nouvelliste et romancier,
essayiste, son oeuvre a enrichi la langue portugaise d'une manière incontestable.
Il a reçu le Grand prix international
de poésie en 1977 et le Prix Montaigne en 1981.
De son vrai nom Adolfa Rocha, médecin à Coimbra, il luttera dans
ses poèmes contre la dictature salazariste, en chantant le Portugal et sa géographie, en exilé de l'intérieur comme il
se définira lui-même.
Et il aborde tous les genres, théâtre, romans et nouvelles, récits de voyages et journaux.
Devenu un classique des lettres portugaises de son vivant.
Celui qui fut élevé au séminaire pour être prêtre a
consacré sa vie, à l'âge de vingt et un ans, à la médecine.
Médecin de campagne, il entame sa carrière d'écrivain
avec son premier recueil de poésie.
Il est l'auteur d'une oeuvre importante et exceptionnelle, plus de huit volumes
de romans, quinze volumes de poèmes et un journal qui ne compte pas moins de douze volumes, et d'une diversité
étonnante.
Miguel Torga a encore la particularité de ne publier qu'à compte d'auteur pour préserver son
indépendance.
Il sera emprisonné à plusieurs reprises et interdit de publication sous la dictature.
Figure symbolique
de la résistance, il se tiendra à l'écart lors de la Révolution des oeillets en avril 1974.
De 1937 à 1981, il rédige une
oeuvre monumentale, Criaçào do mundo (La Création du monde), en cinq journées.
Une partie de l'oeuvre de cet
écrivain solitaire a été magnifiquement traduite en français par Claire Cayron et publiée chez divers éditeurs dont
L'équinoxe.
Portugal, paru en 1950, est un poème d'amour adressé à l'âme portugaise, empli d'évocations de tout
ordre ; c'est un guide fervent et élégiaque à travers la terre portugaise où, dit Torga, on parle une langue "dont le
diable se sert encore pour parler à sa grand-mère !".
Arche, paru en 1940 sous le titre portugais Bichos, Rua qui
date de 1942, Lapidaires, Pedras lavradas (1951), sont des recueils de nouvelles à l'écriture précise, traités en
forme de paraboles, où l'auteur fait montre d'un grand talent dans le genre.
De son cabinet de spécialiste en otorhino-laryngologie de Coimbra, Miguel Torga continue la rédaction de son monumental Journal commencé en 1933,
année où il fut diplômé.
À la date du 3 décembre 1935, il écrit "Fernando Pessoa est mort.
Sitôt que j'ai lu la
nouvelle, dans le journal, j'ai fermé mon cabinet et je me suis enfoncé dans les montagnes." Il avait envoyé son
second recueil, Rampa, à Pessoa qui lui prodigua des conseils que le jeune poète apprécia peu.
Miguel Torga habite
à Coimbra, rua F.
Pessoa.
Une partie de son Journal a été traduite en français sous le titre En franchise intérieure.
Emprisonné après la parution, en 1939, du troisième volume de La Création du monde, assigné à résidence jusqu'en
1950, celui qui, à treize ans, s'embarquait pour le Brésil où il exercera entre autres métiers celui de planteur de café,
décide de rester au Portugal et de s'y consacrer.
Il se rendra néanmoins au Brésil en 1954 et donnera des
conférences.
Après la remise du Grand prix international de poésie à Bruxelles, en 1977, Miguel Torga a enregistré
quatre-vingts poèmes en 1987 pour fêter ses quatre-vingts ans et s'est retiré dans la discrétion, sauf pour la
littérature..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓