Molière écrit dans la préface du Tartuffe que « l’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes ».
Publié le 13/05/2023
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«
DEVOIR DE FRANÇAIS
N°3
SUJET : DISSERTATION
Molière écrit dans la préface du Tartuffe que « l’emploi de la comédie est
de corriger les vices des hommes ».
Cela vous semble-t ’il éclairer la
lecture du Malade imaginaire.
Vous illustrerez votre réflexion d’exemples
tirés de la pièce mais aussi d’autres œuvres, selon les besoins de votre
argumentation.
Nombreux sont les écrivains comme EMILE FABRE pensent que :
« on appelle comédie la tragédie envisagée d’un point de vue
humoristique ».
Cependant d’un autre coté nous avons d’autres comme
LOUIS BONALD qui pensent que : « la comédie corrige les manière et le
théâtre corrompt les mœurs » .
C’est dans cette même lancée que
MOLIERE écrit dans la préface du Tartuffe que : « l’emploi de la comédie
est de corriger les vices des hommes ».
En d’autres termes MOLIERE
pense que la comédie doit dénoncer les fléaux qui minent la société.
Dès
lors il se pose le problème de la véritable fonction de la comédie.
Comment est-ce que la comédie corrige les vices des Hommes ? Ne peuton pas dire que la comédie a aussi une fonction ludique (de
divertissement) ? Ainsi nous aborderons dans un premier temps la
comédie comme moyen de dénonciation et de correction des vices de la
société et dans un deuxième temps nous parlerons de l’aspect ludique de
la comédie.
I-LA COMEDIE COMME OUTIL DE CORRECTION DES VICES DES
HOMMES
La comédie classique est censée plaire mais aussi instruire le
spectateur.
Dans cette perspective, on a affaire bien souvent à un
comique empreint d’ironie.
Il s’agit de se moquer de quelque chose ou de
quelqu’un en disant le contraire de ce que l’on pense.
Bien que les deux
registres soient différents, ils peuvent parfois se compléter.
Le comique
dans ce cas précis véhicule des messages que le lecteur plutôt vif d’esprit
sera amené à comprendre.
MOLIERE a dans ces pièces un grand nombre
de cibles parmi lesquels les hypocrites, les coquettes des salons, les
précieuses, les médecins, les obsédés qu’il s’agisse d’obsession de l’argent
ou sexuelle.
Dans le Malade imaginaire, MOLIERE dénonce l’hypocrisie du
personnage à l’exemple de la femme d’ARGAN , Béline qui simule des
soins attentionnés mais n’attend que la mort de son mari pour récupérer
l’héritage , c’est aussi par le biais du comique de caractère que MOLIERE
fait cela par exemple Beralde dans l’acte III, scène 3 qui dit : « ce ne sont
point les médecins qu’il (MOLIERE) joue, mais le ridicule de la médecine ».
MOLIERE transgresse toutes les règle du bien-vivre en société c’est la cas
de l’amitié, des dix commandements (« tu ne convoitera pas la femme de
ton voisin », « tu ne commettras pas d’adultère ») car ici dans Tartuffe ,
le personnage de Tartuffe est le fourbe par excellence : il veut séduire la
femme d’ORGON dont il dit être l’ami.
Le personnage transgresse les
règles de catholicisme qui est la religion d’Etat.
MOLIERE dénonce pour
instruire.
Toutefois cette critique du personnage cache aussi un critique de
la religion.
On est confronté à une critique de la fausse dévotion mais
aussi à une dénonciation de l’hypocrisie jésuite .
L’obsession sexuelle serait davantage incarnée par
Tartuffe qui inscrit ses pas dans la tradition des Zannis ( les valets ) :
« couvrez ce sein que je ne saurais voir (acte III , scène) dit Tartuffe à
Dorine.
On pense pour l’obsession de l’argent au personnage d’Harpagon
qui accuse tout le monde de l’avoir volé ou encore Géronte dans Les
Fourberies de Scapin qui est d’accord pour payer la rançon de son fils
mais qui en réalité empoche la bourse chaque fois qu’il est sensé la
donner.
Si l’on considère Les précieuses ridicules ou encore Le
misanthrope, on se rend compte que MOLIERE vise les coquettes des
salons mondains du XVIIème siècle ou encore la préciosité excessive.
En
1659, lors de sa première représentation des Précieuses ridicules,
MOLIERE vise les bourgeois qui veulent imiter les nobles et adoptent les
manières soignées à la limite ridicule.
Ce dernier fustige cette dégradation
de la préciosité chez les bourgeoises qui imitent de manière sotte le
véritable espace raffinement aristocratique du courant mondain des
années 1620.
Dans la bouche de ses héroïnes Magdelon et Cathos, le
« conseillers des grâces » sert à désigner le miroir ou encore les
commodités de la conversation pour parler du fauteuil.
MOLIERE se
moque des précieuses qui ont perdu le sens commun que seules les
servantes comme Marotte sont en mesure de conserver.
Dans Le malade imaginaire ou bien Le bourgeois
gentilhomme, MOLIERE vise les manières de vivre ou de parler ou
encore de penser de son temps et grossissant les traits de ses
personnages jusqu’à la caricature.
Dans Le médecin malgré lui, les
médecins sont visé et plus généralement le corps dans ses fonctions les
plus basses puisqu’on lui fait subir des lavements.
Le malade en devient
répugnant à cause des odeurs que sont corps exhale.
Les jeux de mots et
les odeurs vont de pair.
Par exemple dans la scène 4, acte II lorsque
Sganarelle s'adressant à Géronte dit : « la matière est louable ? » en
parlant les excréments .
A travers la critique du corps malade, c’est le
corps social tout entier qui est visé.
En fait le comique vise à éduquer le
spectateur en lui apprenant la vertu, en lui enseignant à corriger les
défauts.
MOLIERE a vu juste en disant que la comédie corrige les vices des
Hommes Cependant il....
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