MUSSET: oeuvres principales

« Musset, Alfred de (1810-1857) Ecrivain français, représentant typique du courant romantique. Une jeunesse dorée Né dans une famille parisienne aisée, Musset, après une scolarité brillante, connaît une vie de dandy.

Fréquentant les théâtres et les cafés à la mode, il est introduit dans le Cénacle en 1928 et dans le Salon de l'Arsenal, chez Charles Nodier, où il devient l'ami de Sainte-Beuve et de Vigny.

Il y rencontre d'autres écrivains romantiques, tels que Victor Hugo et Lamartine. La comédie du désespoir Précocement doué, il acquiert la célébrité en 1830 avec Contes d'Espagne et d'Italie.

Après un échec au théâtre avec la Nuit vénitienne, il cesse d'écrire pour la scène et laisse libre cours à ses aspirations et à sa fantaisie dans des comédies et des drames shakespeariens : les Caprices de Marianne, Fantasio, On ne badine pas avec l'amour, Lorenzaccio.

Même dans ses comédies les plus légères que l'on a souvent rapprochées du marivaudage, Musset exprime son désespoir romantique. Entre pureté et débauche Oscillant sans cesse entre un idéal de pureté et la débauche, toute l'oeuvre de Musset, aussi bien poétique que théâtrale, est l'histoire de cet échec. Son lyrisme douloureux révèle une grande sensibilité dans le recueil poétique les Nuits (1835-1837), où il témoigne de son amour malheureux pour George Sand, de même qu'il évoquera la "maladie du siècle" dans la Confession d'un enfant du siècle (1836).

Malgré son élection à l'Académie en 1852, la fin de sa vie est marquée par la maladie et la déchéance dans l'opium. Un talent plein de fantaisie La profondeur d'analyse des sentiments d'un homme, le mélange des genres (comédie, tragédie) et la variété du ton contribuent à faire de Lorenzaccio une des plus grandes réussites du drame romantique.

Détaché de toute contrainte scénique, indépendant de toute théorie, Musset peut user à souhait de cette qualité propre au romantisme : la fantaisie.

Ajoutant à celle-ci sa grande connaissance de l'âme humaine et sa propre angoisse, son oeuvre devient un drame intime où s'allient poésie et psychologie, où l'idée se mêle étroitement à l'action et la fantaisie à la mesure. PRINCIPALES ŒUVRES Contes d'Espagne et d'Italie (janvier 1830). Sous ce titre, sont groupés quinze poèmes assez disparates : contes proprement dits, chansons amoureuses, fantaisies poétiques et même un drame, Les Marrons du feu. La Nuit vénitienne : comédie en prose jouée à l'Odéon, le ler décembre 1830, avec un insuccès total. Un spectacle dans un fauteuil (1832).

Ce recueil de vers comprend un drame, La Coupe et les lèvres, une comédie, A quoi rêvent les jeunes filles, et un «conte oriental », Namouna.

Le titre d'ensemble signifie que Musset, s'il ne songe plus à faire jouer des pièces, n'a pas renoncé à en écrire. André del Sarto (1833) : drame en trois actes et en prose. Le peintre André del Sarto, trahi par sa femme Lucrèce et déçu dans ses ambitions d'artiste, se donne la mort. L'action se déroule à Florence, au début du XVIe siècle. Les Caprices de Marianne (1833) : deux actes en prose. Coelio est amoureux de Marianne, femme du juge Claudio.

Il n'ose pas se déclarer.

Son ami, le libertin Octave, entreprend de plaider sa cause.

Mais c'est à lui et non au sage Coelio que s'intéresse la capricieuse Marianne. Octave reste cependant fidèle à l'amitié.

Au rendez-vous que lui a donné Marianne il envoie Coelio.

L'affaire se termine tragiquement.

Claudio, qui se méfie, a posté des spadassins aux abords de la maison.

Coelio est tué. Fantasio (1833) : comédie en deux actes et en prose. Rolla (1833). Ce poème conte l'histoire d'un jeune débauché qui s'est ruiné et qui se tue après avoir connu un instant le véritable amour. On ne badine pas avec l'amour (1834) : trois actes en prose. Ayant terminé ses études, Perdican revient chez lui pour épouser sa cousine Camille, qui sort du couvent.

La jeune fille le traite avec froideur.

Perdican s'amuse alors à courtiser une paysanne, Rosette, et lui promet inconsidérément le mariage.

Camille et Perdican ont une dernière explication et leur amour, jusque là étouffé par l'orgueil, éclate. »