Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le promeneur) - Que m'importe de vivre heureux, silencieux
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Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le promeneur) - Que m'importe de vivre heureux, silencieux A Marcel Arland Que m'importe de vivre heureux, silencieux, Un nuage doré pour maison, pour patrie. Je caresse au hasard le corps de mon amie, Aussi lointaine, hélas ! et fausse qu'elle veut. Qui êtes-vous enfin ? qui parle ? - et qui m'écoute ? - Un homme vraiment seul entend battre son coeur. Je cherche parmi vous les signes du bonheur : Je ne vois qu'un ciel blanc, qu'une étoile de routes. Vaste image de terre abandonnée au jour Comme un jeune visage embelli par l'amour Quelle grande leçon votre dessin me donne... Silencieusement s'élève autour de moi La plus douce lueur de vie, et cette voix Merveilleuse, - la voix que n'attend plus personne.
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