Ondine VALMORE (1821-1853) - Automne
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Ondine VALMORE (1821-1853) - Automne Vois ce fruit, chaque jour plus tiède et plus vermeil, Se gonfler doucement aux regards du soleil ! Sa sève, à chaque instant plus riche et plus féconde, L'emplit, on le dirait, de volupté profonde. Sous les feux d'un soleil invisible et puissant, Notre coeur est semblable à ce fruit mûrissant. De sucs plus abondants chaque jour il enivre, Et, maintenant mûri, il est heureux de vivre. L'automne vient : le fruit se vide et va tomber, Mais sa gaine est vivante et demande à germer. L'âge arrive, le coeur se referme en silence, Mais, pour l'été promis, il garde sa semence.
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