Partagez-vous le point de vue de l'auteur qui semble ne voir dans les conditions de la vie moderne que des obstacles pour ceux qui voudraient se cultiver ?
Extrait du document
«
1.
Effectivement la vie moderne use et détourne facilement l'individu d'un désir de culture.
On reprendra ici les arguments de l'auteur (mauvaise qualité de vie, manque de temps, de disponibilité,
d'énergie, abêtissement par la télévision).
Bref la culture peut sembler être en priorité le privilège d'un petit nombre.
Mais en fut-il jadis autrement ? Plus on
remonte dans le temps plus le cercle des privilégiés rétrécit.
Au Moyen Age la culture n'est accessible qu'à un petit
nombre d'hommes d'Eglise.
Au XVIIe siècle puis au XVIIIe, le phénomène des « Salons » touche seulement un petit
groupe d'aristocrates éclairés.
Au siècle, enfin, seuls les membres de la bourgeoisie qui sont passés par l'école
accèdent à la culture.
Bref, il est absurde d'imputer à la vie moderne la responsabilité du manque d'intérêt de la majorité des Français pour
la culture.
2.
Au contraire, la vie moderne favorise la diffusion de la culture.
L'école obligatoire et gratuite a été un facteur déterminant de cette évolution.
Editions de poche, reproductions grâce auxquelles chacun saura se constituer un « musée imaginaire », musées
d'État où les oeuvres d'art sont exposées à tous, spectacles à prix relativement réduits (cinéma, télévision)
etc.
Certes, tout cela n'abolit pas les relations souvent détestables entre l'art et l'argent, mais sans tomber dans un
optimisme béat, on peut contester la façon d'envisager les choses que J.
Rigaud cherche à faire partager.
Remarques
Ce type de plan est très significatif de ce que l'on attend du candidat.
On lui suggère de faire la part des
choses et de dégager à partir d'un examen fondé sur la raison et le bon sens une opinion intelligente.
Cela peut aboutir souvent à des réflexions un peu trop sages, mais dont il ne faut pas avoir honte dans la
mesure où elles font aussi partie des « règles du jeu ».
Attention aux lieux communs.
Néanmoins une certaine modération dans l'analyse, l'expression d'une nécessaire
réserve face à des thèses, ou à des jugements trop partisans ne doit pas s'accompagner de la diffusion naïve
de tous les lieux communs qui traînent dans les médias.
La mesure n'est pas du côté du cliché ou de la banalité.
On prendra soin de déjouer ces lieux communs lorsque le sujet y invite.
Ce qui fournit d'ailleurs au
candidat en panne d'imagination un plan parfait :
Première partie : exposition du cliché.
Voire explication de sa formation.
Deuxième partie ; démystification du cliché..
»
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