PASCAL
Extrait du document
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PASCAL
C'est un écrivain hors du commun tant par sa
physicien génial, il participe brillamment à la vie
appliquera dans d'autres domaines.
Une crise
jansénistes, à mener une vie ascétique malgré
religieux.
personnalité que par la nature de son oeuvre.
Mathématicien et
scientifique de son temps et définit avec rigueur une méthode qu'il
spirituelle décisive en 1654 l'amène à rejoindre les rangs des
une terrible maladie, et à se consacrer avant tout à l'apostolat
1.
Le polémiste des Provinciales (1656-1657)
Autour de l'abbaye de Port-Royal s'étaient regroupés des catholiques attachés à une doctrine pessimiste selon
laquelle la grâce, qui n'est attribuée qu'à un petit nombre d'élus pour des raisons impénétrables, est indispensable
pour obtenir le salut après la mort, et cela malgré les mérites et la volonté d'accéder à une voie morale et spirituelle
authentique.
Le problème de la liberté est ainsi posé et l'accent mis sur la corruption de la nature humaine.
Dénoncés par les jésuites qui défendent la notion de libre-arbitre et la possibilité du salut pour tous, les jansénistes
sont défendus par Pascal dans les Lettres Provinciales, vigoureux pamphlet contre les jésuites, nourri du talent
polémiste de l'écrivain, fait d'ironie et de rigueur, et de l'indignation du croyant.
2.
L'apologiste de la religion chrétienne dans Les Pensées
On publie après la mort de Pascal un ensemble de notes, esquisse d'un ouvrage destiné à ramener à la foi chrétienne
des mondains libres-penseurs (ce sont Les Pensées).
Suivant une méthode à la fois psychologique (« l'art d'agréer »
pour persuader) et scientifique (tirer des conclusions des faits pour convaincre la raison), Pascal s'efforce de
démontrer que seule la religion chrétienne peut expliquer et résoudre la contradiction de l'homme.
Perdu dans
l'univers, incapable de vérité (à cause des « puissances trompeuses » : imagination, coutume, amour-propre), de
justice, de bonheur (en dépit du « divertissement »), l'homme, néanmoins conscient de sa condition car il est « un
roseau pensant », est écartelé entre misère et grandeur.
Il ne peut trouver la félicité qu'avec la religion, l'intuition
et l'élan de la foi prenant le relais de la raison pour aller vers Dieu.
Passion intense, connaissance de l'homme,
vigueur des démonstrations et puissance des images donnent à cette oeuvre un relief incomparable,
indépendamment des thèses qui y sont défendues..
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