Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Chair) - Chanson pour elles
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Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Chair) - Chanson pour elles Ils me disent que tu es blonde Et que toute blonde est perfide, Même ils ajoutent " comme l'onde ". Je me ris de leur discours vide ! Tes yeux sont les plus beaux du monde Et de ton sein je suis avide. Ils me disent que tu es brune, Qu'une brune a des yeux de braise Et qu'un coeur qui cherche fortune S'y brûle... Ô la bonne foutaise ! Ronde et fraîche comme la lune, Vive ta gorge aux bouts de fraise ! Ils me disent de toi, châtaine : Elle est fade, et rousse trop rose. J'encague cette turlutaine, Et de toi j'aime toute chose De la chevelure, fontaine D'ébène ou d'or (et dis, ô pose- Les sur mon coeur), aux pieds de reine.
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