Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Romances sans paroles) - Simples fresques
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Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Romances sans paroles) - Simples fresques 1 La fuite est verdâtre et rose Des collines et des rampes Dans un demi-jour de lampes Que vient brouiller toute chose. L'or sur les humbles abîmes, Tout doucement s'ensanglante. Des petits arbres sans cimes Où quelque oiseau faible chante Triste à peine tant s'effacent Ces apparences d'automne, Toutes mes langueurs rêvassent, Que berce l'air monotone. 2 L'allée est sans fin Sous le ciel, divin D'être pâle ainsi : Sais-tu qu'on serait Bien sous le secret De ces arbres-ci ? Des messieurs bien mis, Sans nul doute amis Des Royers-Collards, Vont vers le château : J'estimerais beau D'être ces vieillards. Le château, tout blanc Avec, à son flanc, Le soleil couché, Les champs à l'entour : Oh! que notre amour N'est-il là niché !
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