PEINTURE: François Clouet (Vers 1516-1572)
Extrait du document
«
François Clouet (Vers 1516-1572)
«Peintre du Roy, honneur de nostre France».
Né à Tours vers 1516, François Clouet est formé par son père dont il
possède les qualités et recueille l'héritage de «peintre et valet de chambre ordinaire du Roy».
Les renseignements
sur François Clouet sont maigres.
A la mort de François Ier, en 1547, il est chargé de la préparation des obsèques
royales; il moule la figure royale et confectionne l'effigie destinée à être placée sur le chariot funèbre.
Peintre d'Henri II aux gages annuels de 240 livres, il reçoit aussi une charge de commissaire au Châtelet.
A sa mort,
le 22 septembre 1572, il laisse deux filles bâtardes, Diane et Lucrèce, auxquelles il lègue 1200 livres de rentes «pour
se pourvoir en leur état».
Jodelle et Ronsard ont fait son éloge.
Il est l'auteur de portraits dispersés dans différents
musées d'Europe et d'Amérique; on lui en attribue en outre beaucoup d'autres.
Ses œuvres les plus notoires:
François Ier (galerie des Offices) hautain et magnifique, François de Guise (Louvre), Charles IX (musée de Vienne et
Louvre), Elisabeth d'Autriche épouse du précédent, portraits en miniature d'Henri II, de Catherine de Médicis, de
Charles IX (Vienne) et de Marie Stuart (coll.
Windsor), tous expriment parfaitement la vie intérieure des
personnages.
Les portraits crayonnés et les dessins, dont les plus admirables sont au cabinet des Estampes, à Paris,
témoignent d'un souci de vérité encore plus marqué par la souplesse et l'acuité du trait; ils «croquent» directement
le modèle.
Réunis pour la plupart dans l'album conservé par le neveu du peintre,
Benjamin Foulon, ils ont passé ensuite entre les mains d'un nommé Lecurieux qui, en 1825, les a vendus à la
Bibliothèque nationale.
Parmi eux, travaillés à la sanguine ou au crayon de couleur, la tête de François de Coligny, étude d'une magistrale
simplicité de moyens, aux yeux dotés d'une extraordinaire flamme intérieure, sur fond harmonieux d'ombres et de
lumières, Jeanne d'Albret à la noble physionomie, Marguerite de Valois aux cheveux frisottés, François d'Alençon
encore jeune enfant aux beaux yeux pleins de vie.
Féru de sincérité, interprète loyal des caractères originaux, l'artiste dévoile les âmes en même temps qu'il étudie et
analyse les corps, les visages, les mains, les chevelures.
Le crayon a des secrets que la brosse ignore pour initier
l'observateur à l'intimité des êtres.
Fils de son époque, maître de sa technique, François Clouet est le magnifique et
perspicace «médiateur» qui, par la magie de l'art, introduit à la connaissance des milieux courtois dans la France
tragique des guerres de religion..
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