PEINTURE: Hortense Schneider (1838-1920)
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Hortense Schneider (1838-1920)
La «star» du second Empire.
Fille d'un tailleur alsacien installé à Bordeaux, Hortense Schneider se découvre très tôt
une vocation d'actrice.
Elle a à peine 15 ans lorsqu'elle monte sur les planches pour un petit rôle dans Michel et
Christine, à l'Athénée de Bordeaux.
Schaffner, un vieux professeur, lui donne des leçons de chant.
Le théâtre d'Agen
l'engage.
Pendant trois ans, elle y joue et chante dans les rôles secondaires.
Mais Hortense Schneider a la ferme
ambition de devenir célèbre.
En 1855, elle part à la conquête de Paris.
Elle paraît au théâtre de La Tour-d'Auvergne,
mais on la refuse aux Variétés.
L'acteur Berthellier la recommande à Offenbach, un compositeur encore inconnu qui
vient d'ouvrir aux Champs-Elysées son propre théâtre, les Bouffes-Parisiens.
L'audition d'Hortense Schneider
enthousiasme Offenbach qui l'engage aussitôt.
C'est le début d'une longue et fructueuse collaboration qui mènera
l'actrice et le compositeur au faîte de la gloire.
Dès ses débuts, Hortense Schneider captive le public parisien.
On la remarque dans Une Pleine Eau et Le Violoneux.
Son succès se confirme avec Trombalcazar et La Rose de Saint-Flour.
Vive et gaie, elle interprète à merveille les
œuvres endiablées d'Offenbach.
Sa beauté charme l'auditoire.
Selon Le Figaro, elle fait « rêver les collégiens et
lance des mots comme on donne des baisers».
Toutes les scènes parisiennes lui sont désormais ouvertes.
En 1856,
elle est aux Variétés; deux ans plus tard, au Palais-Royal.
Elle remporte un véritable triomphe avec La Belle Hélène.
Idole de la société du second Empire, elle reçoit les hommages des plus grands personnages de son temps.
Sa vie
galante défraie la chronique.
Un de ses amants, le duc de Gramont-Caderousse, lui lègue toute sa fortune.
Rançon de la gloire, des ragots circulent sur son compte et ses «amies», par jalousie, lui jouent les pires tours.
Elle
rend coup pour coup et le public, amusé, lui pardonne tout.
Hortense Schneider obtient ses plus grands succès dans
les pièces qu'Offenbach compose pour elle.
En 1867, elle crée La Grande-Duchesse de Gérolstein qu'elle joue
pendant toute l'Exposition universelle.
Toute l'Europe, en visite à Paris, vient l'applaudir.
L'année suivante, une
tournée triomphale à l'étranger consacre sa célébrité internationale.
De retour à Paris, elle crée La Périchole, puis
Diva.
Sa complaisance envers l'Empire lui vaut une baisse de popularité après 1870.
Ses tournées à Londres, Dublin
ou Petrograd demeurent toujours bien accueillies.
Elle quitte la scène en 1881 et épouse le comte de Bionne.
Cette
union ne dure guère; elle s'installe dans un hôtel particulier de l'avenue de Versailles, où elle mènera, jusqu'à sa
mort, une vie fort édifiante..
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