PEINTURE: Le surréalisme (Dès 1924)
Extrait du document
«
Le surréalisme (Dès 1924)
L'anti-art à l'origine d'un art nouveau.
Contrairement à tous les mouvements qui l'ont précédé, sauf le mouvement
dada, le surréalisme ne repose pas sur une communauté de style, mais bien sur une idéologie.
C'est pourquoi il a ses
saints et ses hérétiques.
Il naît «officiellement» en 1924 avec la parution du Manifeste surréaliste d'André Breton et
de la revue La Révolution surréaliste.
Pour bien montrer qu'ils entendent faire table rase du passé et qu'ils ne
respectent rien, les membres du groupe se signalent par des actions d'éclat: publication du pamphlet Un Cadavre (à
l'occasion de la mort d'Anatole France), de la Lettre ouverte à Paul Claudel, frasques lors du banquet Saint-PolRoux, prise de position contre la guerre du Rif, l'exposition coloniale ou le fascisme.
Bref, le surréalisme veut être une
remise en cause de toutes les valeurs, littéraires et artistiques bien sûr, mais aussi philosophiques ou morales.
Ce
dernier point est une source de conflits.
Ainsi, Louis Aragon et Paul Eluard quittent le mouvement pour adhérer au
communisme.
Quant à Salvador Dali, il évolue vers le fascisme.
L'autoritarisme d'André Breton entraîne des
démissions...
et des exclusions.
En 1929, le Second Manifeste coïncide avec l'éviction d'Artaud, Delteil, Masson,
Soupault, Vitrac, Desnos, Duchamp, Picabia...
Les pères fondateurs sont issus pour la plupart du mouvement dada.
Mais ils se réclament en outre de personnalités
aussi diverses qu'Arcimboldo, Bosch, Moreau, Böcklin, Dostoïevski ou Apollinaire.
Le surréalisme touche à tous les
domaines: la poésie, où s'illustreront Paul Eluard, Jacques Prévert ou René Char; le roman, fief de Breton et de
Queneau; le cinéma, avec Luis Buñuel; la sculpture, avec Jean Arp.
Pourtant, c'est parmi les peintres qu'il compte le
plus d'adhérents, déclarés ou sympathisants.
Nombreux sont ceux qui sont influencés par ses aspects oniriques, son
exaltation du subconscient et, notamment, de l'écriture automatique.
Pour le grand public, «surréalisme» est
souvent synonyme de fantastique.
Cela tient à ce que nous avons affaire à un mouvement «littéraire», où domine
l'idée, le concept.
Ainsi, les tableaux de Salvador Dali ou de René Magritte brillent plus par leur côté insolite que par
leur innovation esthétique.
L'œuvre d'un Mirô déconcerte par son apparente naïveté, celle de Bellmer reflète les
fantasmes sexuels de son auteur.
Pourtant, il y a des exceptions: les peintures de Malta sont à la limite du figuratif,
alors que celles d'Arp sont incontestablement abstraites.
Parmi les tenants du «surréalisme fantastique», seul Max
Ernst saura équilibrer invention créatrice et découverte plastique..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- André Breton, Manifeste du surréalisme. (1924)
- Le mouvement <<Dada>> et le «Surréalisme» (1916-1940)
- Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Le Songe de Vaux) - Le Songe de Vaux - Éloge de la Peinture
- Albert LOZEAU (1878-1924) - Érable rouge
- Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Les sapins