PEINTURE: Nicolas Froment (Vers 1435-1484)
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Nicolas Froment (Vers 1435-1484)
Un peintre éclectique.
Le peintre Nicolas Froment est né à Uzès vers 1435.
En 1461, il achève, à Florence, le
triptyque de la Résurrection de Lazare qui comporte notamment une Marthe aux pieds du Sauveur.
En 1468, il est à
Avignon.
En 1472, il accepte la commande d'un vitrail pour l'église Saint-Pierre.
En 1475 et 1476, il travaille au
triptyque du Buisson ardent de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix.
Le roi René le charge ensuite de diriger les travaux
de décoration de sa maison d'Avignon.
Le peintre meurt dans cette ville en 1484.
Accessoirement, Nicolas Froment accepte d'organiser et de décorer des entrées triomphales et des défilés: ainsi, en
1473, pour l'entrée du légat Charles de Bourbon; en 1477, il met en scène une procession de la Fête-Dieu.
En 1481,
il organise l'entrée du légat Julien Délia Rovere, neveu de Sixte IV.
Nicolas Froment a pour maître Enguerrand
Charonton ou Quarton, un peintre laonnois installé en Provence depuis 1444, et dont l'œuvre maîtresse est un
Couronnement de la Vierge, retrouvé à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon.
A son exemple, Froment peint les
paysages de la Provence.
Dans son Buisson ardent de 1476, il s'essaie à une grande composition planant au-dessus
d'une autre.
Eclectique faute d'un réel génie personnel, Nicolas Froment puise à de nombreuses sources d'inspiration.
Ses
paysages typiquement provençaux sont curieusement piquetés de petits buissons à la manière flamande.
Ils sont
aussi parcourus d'une multitude de sinuosités qui leur enlèvent toute grandeur, comme on le voit dans le Buisson
ardent et Marthe aux pieds du Sauveur, volet du triptyque de la Résurrection de Lazare.
Ses personnages,
contournés et grimaçants, semblent être directement inspirés par les retables de bois sculpté dont la mode
commence à se répandre à partir du nord de l'Europe.
Son effet du Buisson, qui plane au-dessus d'une autre
composition, est manqué, selon les critiques contemporains, faute d'un véritable équilibre entre les différentes
parties.
«Son art est facile, composite et conventionnel», dit Pierre Francastel.
Aussi les imitateurs de Nicolas Froment sontils légion, au point qu'on hésite sur l'attribution de certains tableaux.
C'est le cas du triptyque de Y Ascension, du
Miracle de saint Mitre, dans la cathédrale d'Aix, du Saint Siffrein du musée Calvet d'Avignon, et de la Résurrection
de Lazare du Louvre.
Nicolas Froment est le plus connu des disciples d'Enguerrand Quarton, qui, à la fin du XVe siècle, à l'aube de la
Renaissance, ont fait de la Provence une terre de création picturale.
Dans ce contexte, l'œuvre de Nicolas Froment
semble dépourvue d'originalité et de profondeur..
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