Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Durant les grand's chaleurs, j'ai vu cent mille fois
Extrait du document
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Durant les grand's chaleurs, j'ai vu cent mille fois Durant les grand's chaleurs, j'ai vu cent mille fois Qu'en voyant un éclair flamboyer en la nue, Soudain comme transie et morte devenue, Tu perdais tout à coup la parole et la voix. De pouls ni de couleur tant soit peu tu n'avais, Et bien que de l'effroi tu fusses revenue, Si n'osais-tu pourtant dresser en haut la vue, Voire, un long temps après, parler tu ne pouvais. Donc si, quand un propos devant toi je commence, Tu me vois en tremblant changer de contenance, Demeurer sans esprit, pâle et tout hors de moi, Ne t'en étonne point, belle et cruelle Dame, C'est lorsque les éclairs de tes beaux yeux je vois, Qui m'éblouissent tout de leur perçante flamme.
Liens utiles
- Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - S'il est vrai que le ciel ait sa course éternelle
- Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Las ! je ne verray plus ces soleils gracieux
- Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Si la foi plus certaine en une âme non feinte
- Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Prière au sommeil
- Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Las ! que me sert de voir ces belles plaines