Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Ô Songe heureux et doux ! où fuis-tu si soudain
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Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Ô Songe heureux et doux ! où fuis-tu si soudain Ô Songe heureux et doux ! où fuis-tu si soudain, Laissant à ton départ mon âme désolée ? Ô douce vision, las ! où es-tu volée, Me rendant de tristesse et d'angoisse si plein ? Hélas ! Somme trompeur, que tu m'es inhumain ! Que n'as-tu plus longtemps, ma paupière sillée ? Que n'avez-vous encore, ô vous, troupe étoilée, Empêché le soleil de commencer son train ? Ô Dieu ! permettez-moi que toujours je sommeille, Si je puis recevoir une autre nuit pareille, Sans qu'un triste réveil me débande les yeux. Le proverbe dit vrai : Ce qui plus nous contente Est suivi pas à pas d'un regret ennuyeux : Et n'y a chose aucune en ce monde constante.
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