Pierre MOTIN (1566-1612) - Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux
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Pierre MOTIN (1566-1612) - Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux, Flambeaux, ah ! qu'ai-je dit ? c'est trop peu, mais vous êtes Deux astres qui d'amour sereinez les tempêtes, Frères jumeaux plus doux que les Frères Jumeaux* ; Petits globes tout ronds, tout sereins et tout beaux, Beaux yeux, vous n'êtes pas ni flambeaux ni planètes, Mais des miroirs ardents ; et vos flammes si nettes Pourraient dessus la mer embraser des vaisseaux ; S'il est vrai, comme il est, que l'on soit embrasé, Des rayons d'un soleil au miroir exposé, À ces miroirs ardents votre pouvoir ressemble ; Mais eux ne peuvent rien sans le pouvoir des cieux ; Vous n'en avez que faire, ô beaux yeux radieux : Vous êtes le miroir et le soleil ensemble. (*) Castor et Pollux
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