Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Second livre des erreurs amoureuses) - Oeil éloigné du Jour, qui te recrée
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Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Second livre des erreurs amoureuses) - Oeil éloigné du Jour, qui te recrée Oeil éloigné du Jour, qui te recrée, Comme, en l'obscur d'une nuée épaisse Peux-tu tirer une si vive espèce D'un corps, non corps, qui vainement se crée ? Coeur martelé, quelle Éride est entrée Dedans ton fort ? quelle pâle crainte est-ce, Qui d'engendrer ta ruine te presse, Et d'allaiter la fère de Matrée ? Tourne avec moi, tourne avec moi, mon oeil : Le moindre rais de notre beau Soleil Chassera l'ombre, et le ténébreux songe. Courage, ô coeur, courage, où je te mène, Un ris serein, un autre fils d'Alcmène, Assommera la fère qui te ronge.
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