« Quel roman ! » dit-on d'une histoire invraisemblable. Et quand on veut isoler un fait réel des commentaires superflus qu'il a suscités, on ajoute parfois : « tout le reste est littérature ». Est-ce à dire que l'oeuvre littéraire n'entretient aucun rapport avec la vie réelle ?
Extrait du document
Le romancier contemporain Michel Tournier avoue être tenté de répondre à la question : « Qu'y a-t-il de vrai dans vos romans ? — Rien, j'ai tout inventé. » Et, de fait, ce que le lecteur recherche dans l'oeuvre littéraire — et surtout dans le roman, cette « oeuvre d'imagination, récit en prose d'aventures inventées » selon la définition du Petit Larousse —, ce n'est pas la traduction directe du réel, mais l'invention, l'histoire imaginée et racontée. La réussite de certains auteurs tient même à leur imagination féconde, à leur faculté de créer des situations, des événements, des rebondissements.
Est-ce à dire pour autant que la littérature n'entretient pas de rapports avec la réalité ? Que chaque oeuvre est le pur produit de l'imaginaire de l'auteur ?
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- « L'idée même que la signification d'une oeuvre valable puisse être épuisée après deux ou trois lectures est une idée frivole. Pire que frivole : c'est une idée paresseuse », écrivait Claude-Edmonde Magny en 1950 dans Histoire du roman français depuis 1918. En vous appuyant sur des exemples précis que vous emprunterez à la littérature et, éventuellement, à d'autres formes artistiques, vous montrerez pourquoi certains aspects essentiels d'une oeuvre ne se livrent que peu à peu et commen
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- L'écrivain contemporain, Claude Roy écrit dans Défense de le Littérature (1968): Certains esprits refusent le roman. Ils y voient une amusette, un gaspillage de force. Ils trouvent la vie (ou l'Histoire) plus riche en histoire, la science plus excitante et que la philosophie donne mieux a penser. Vous direz, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur les romans que vous avez étudiez et sur vos lectures personnelles ce que vous pensez de ce jugement sur les romans rapporté par Clau
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- En janvier 1976, lors de la parution de son roman, La Valse aux adieux, l'écrivain tchèque Milan Kundera déclarait : « Dans la vie, l'homme est continuellement coupé de son propre passé et de celui de l'humanité. Le roman permet de soigner cette blessure. » L'opinion de Kundera sur la fonction de l'oeuvre romanesque rejoint-elle votre expérience personnelle de lecteur ?