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Quelle est la part des personnages de Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce ?

Publié le 22/12/2023

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« Quelle est la part des personnages de Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce ? Dans le paysage théâtral contemporain, l'œuvre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce occupe une place singulière, marquée par une exploration des intrications familiales et des crises relationnelles.

Jean-Luc Lagarce est un dramaturge français contemporain, qui a laissé une empreinte indélébile avec cette pièce écrite en 1990, un an avant sa mort prématurée. Juste la fin du monde s'articule autour du retour de Louis, qui est gravement malade, dans sa famille après une absence de plusieurs années.

Sa volonté d'annoncer sa mort imminente agit comme le catalyseur d'une réunion familiale. Néanmoins, cette réunion familiale se transforme rapidement en un terrain miné par des tensions réprimées.

Nos personnages sont Louis, Antoine, Suzanne, La Mère et Catherine.

Au cœur de Juste la fin du monde, les personnages ne sont pas de simples protagonistes, mais des véhicules complexes qui révèlent les fissures et les failles de l'âme humaine.

Leur présence marque la base de l'intrigue, permettant à Lagarce d'explorer les dynamiques familiales et les conflits personnels. On va donc se demander quelle est la part des personnages dans le dénouement des crises familiales et personnelles.

On analysera, d’une part, la culpabilité des personnages.

D’autre part, on examinera comment ils sont soumis à un destin tragique qui les dépasse. Dans l'œuvre, la problématique centrale réside dans la part de culpabilité attribuable aux personnages.

Une culpabilité exprimée à travers une communication défaillante et un égoïsme individuel. Tout d'abord, la pièce met en lumière la fragilité des liens familiaux en dépeignant une communication défaillante entre les personnages.

Les non-dits, les silences pesants et les malentendus créent un climat tendu au sein de la famille, où chaque membre porte sa part de responsabilité dans l'incapacité à échanger de manière effective.

Cette absence de communication contribue à l'instauration d'une méfiance généralisée et engendre un cercle vicieux d'incompréhension, amplifiant ainsi la culpabilité partagée. Par ailleurs, la pièce souligne la responsabilité individuelle des personnages dans la désintégration de la famille, mettant en lumière un égoïsme profondément enraciné.

Chacun semble absorbé par ses propres préoccupations, peurs et désirs personnels plutôt que de chercher à comprendre et soutenir les autres membres de la famille.

On peut noter ce concept surtout sur Suzanne et La mère, dès la scène d’exposition.

Par un côté, Suzanne essaye de faire de l’interventionnisme et elle se montre indignée.

D’un autre, la mère qui joue un rôle d’hypocrite avec la culpabilité affective et fait semblant d’ignorer la réalité.

Cet égocentrisme exacerbé crée une dynamique destructrice, fragmentant le noyau familial et isolant les individus les uns des autres. Ainsi, la culpabilité des personnages se manifeste non seulement à travers une communication défaillante, mais aussi dans leur incapacité à dépasser leurs intérêts personnels au profit du bien-être collectif.

En conclusion, Juste la fin du monde dépeint un cliché poignant de culpabilités multiples, où la défaillance des relations humaines et l'égoïsme individuel convergent pour consacrer le destin tragique de cette famille. Dans Juste la fin du monde, la part des personnages s'exprime également à travers un destin qui les dépasse, façonné par des forces inévitables et des contraintes intérieures. Tout d'abord, la maladie de Louis, le personnage principal, émerge comme une fatalité indéniable qui influe sur son destin.

En retournant à sa maison familiale, Louis apporte avec lui le fardeau de sa condition médicale, symbolisant ainsi une inévitabilité implacable.

Louis est pris dans une famille.... »

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