Qu'est-ce qui fait, selon vous, le succès, l'influence et la durée d'une oeuvre littéraire ?
Extrait du document
Ainsi SOPHOCLE, à
travers la souveraine grandeur du Destin et les efforts aveugles de l'homme
qu'il écrase, livre en exemple à la postérité le tragique à l'état pur, dépasse
la durée simple et atteint l'universalité : citons par exemple Oedipe Roi ou
Antigone.
• Ceux-ci deviennent même des mythes qui se dissocient en branches et nuances
diverses à travers les multiples héritiers de ces grands symboles ainsi créés.
Antigone est tantôt le modèle de la piété filiale, tantôt celui de la résistance
poussée jusqu'au nihilisme : citons parmi les successeurs utilisateurs du mythe
BRECHT ou ANOUILH ; pourtant pour SOPHOCLE elle était dépositaire et gardienne
des « lois non écrites ».
• Ce qui compte c'est la vie éternelle de l'oeuvre créée, de son personnage hissé
au rang de type, et du pouvoir référentiel et procréateur de son contenu. Les
grands tragiques grecs se poursuivent dans la haute tragédie racinienne, par
exemple.
• C'est alors que nous nous ordonnons par rapport à de telles créations, que
nous nous accrochons aux modèles ou schèmes qu'elles nous offrent et dont les
facettes sont sans cesse renouvelées. Il s'agit bien là d'universalité.
Conclusion
• Ainsi la littérature est vie jaillissante et non contemplation figée ;
• elle est l'art qui nous parle le plus de l'intérieur et qui nécessite un
lecteur actif.
• Or l'oeuvre littéraire peut être prétexte à rêver, à s'évader, à mettre
l'esprit en veilleuse - forme aussi de paresse...
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