René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Le dernier adieu
Extrait du document
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Le dernier adieu Quand l'être cher vient d'expirer, On sent obscurément la perte, On ne peut pas encor pleurer : La mort présente déconcerte ; Et ni le lugubre drap noir, Ni le dies irae farouche, Ne donnent forme au désespoir : La stupeur clôt l'âme et la bouche. Incrédule à son propre deuil, On regarde au fond de la tombe, Sans rien comprendre à ce cercueil Sonnant sous la terre qui tombe. C'est aux premiers regards portés, En famille, autour de la table, Sur les sièges plus écartés, Que se fait l'adieu véritable.
Liens utiles
- René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La bouture
- René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La pensée
- René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Première solitude
- René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Mars
- René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La laide