Résumé de Candide de VOLTAIRE
Extrait du document
«
Voltaire est un philosophe contesté mais célèbre quand il commence à écrire des contes.
Il a soixante-cinq ans au
moment de la publication de Candide, et il s'est fait connaître par des œuvres plus sérieuses : théâtre, philosophie,
poésie.
C'est au retour de son séjour chez Frédéric II en 1758 qu'il écrit en secret Candide.
Il ne reste comme trace
de ce travail souterrain qu'un seul manuscrit dit manuscrit La Vallière.
Chassé du château où il est né, un jeune homme naïf à qui l'on avait enseigné l'optimisme, découvre les horreurs de
la vie et les vices des hommes.
Il finira par se former une sagesse originale.
« Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes »
Candide, élevé au château du baron de Thundertentronckh en Westphalie, a appris de son précepteur Pangloss que
: « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
» Mais, chassé de ce paradis par le baron, qui ne
veut pas entendre parler de son amour pour sa fille Cunégonde, il va découvrir, au cours d'un capricieux voyage, les
horreurs de la guerre, de l'égoïsme, de l'Inquisition espagnole.
Avec un nouveau compagnon, Cocambo, il arrive dans
un pays de rêve, l'Eldorado, où les hommes vivent heureux dans une société idéale.
Mais, par vanité, chargés d'or et
de pierres précieuses, ils repartent sous prétexte de chercher Cunégonde.
? Les horreurs de la vie les assaillent à
nouveau : ils découvrent l'esclavage, se font voler leurs biens, repartent en Europe, en France, en Angleterre, à
Venise, où tout n'est que vice et misère.
Pendant ses aventures, Candide a eu l'occasion de remettre en cause
l'optimisme de Pangloss.
Arrivé à Constantinople, Candide rencontre par miracle Cunégonde vieillie et tous les
compagnons de ses aventures.
Devenu philosophe, il devient le chef de cette société qu'il engage à travailler sur
une petite terre : « Il faut cultiver notre jardin.
»
Un conte philosophique
Ce conte de trente chapitres comporte d'une part une prise de position philosophique contre l'optimisme, d'autre
part une féroce et lucide satire politique, religieuse et sociale.
S Voltaire en effet s'en prend, avec un certain partipris, au philosophe et savant allemand Leibniz, qu'il ridiculise dans la célèbre formule du précepteur Pangloss,
incorrigible bavard, incapable d'adapter sa réflexion aux faits.
C'est sur le mode satirique que Voltaire s'en prend aux
institutions de son temps.
Il est particulièrement scandalisé par l'intolérance religieuse, par l'incurie des privilégiés et
par les ravages de la guerre.
Il exprime ses indignations d'une façon contenue et efficace grâce à son inimitable
ironie.
Personnages odieux et ridicules se succèdent dans un ballet aux accents grinçants qui nous rappellent le
pessimisme de l'auteur malgré l'apaisement de la leçon finale.
Candide ou l'Optimisme Voltaire (1694-1778)
Conte philosophique, France, 1759
Résumé
En Westphalie, dans le plus agréable des châteaux, celui du baron Thunder-ten-tronckh, vit un garçon simple et
doux de caractère appelé Candide.
Il y reçoit le non moins doux enseignement du savant Pangloss, féru de
métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie, qui prône l'illustre théorie suivant laquelle «Tout est pour le mieux dans le
meilleur des mondes possibles ».
Jusqu'au jour où, surpris en très charmante compagnie — celle de Cunégonde, la
fille du châtelain —, il est chassé à coups de pieds de ce monde idyllique et s'apprête à faire les frais, bien malgré
lui, d'un univers inconnu et hostile.
Son long périple commence après une nuit d'errance, de froid et de désespoir, lorsqu'il se trouve enrôlé à son insu
dans l'armée bulgare.
Après avoir vu toutes les horreurs d'une guerre à laquelle ses tendres yeux n'étaient pas
préparés, il réussit à fuir et passe en Hollande.
Recueilli par Jacques l'anabaptiste, il retrouve par un heureux hasard
son précepteur Pangloss défiguré par la vérole.
Celui-ci lui fait le récit apocalyptique de la destruction du château et
de l'assassinat de la baronne.
Selon lui, Cunégonde n'a pas échappé au massacre.
A ces mots, Candide s'évanouit
de chagrin.
Sitôt remis de ses émotions, Candide part pour Lisbonne avec Pangloss.
Là, les deux compagnons sont témoins de la
cruelle injustice avec laquelle dame nature détruit les hommes : une tempête en mer noye le bon anabaptiste et un
terrible tremblement de terre massacre trente mille habitants.
Cependant, le naïf Candide n'est pas au bout de ses étonnements : ayant fait les frais des traitements injustes de
l'Inquisition, il retrouve sa chère Cunégonde qui a survécu miraculeusement, et est la maîtresse du grand Inquisiteur
et du banquier juif de la Cour.
Après un détour par Buenos Aires où il est contraint d'abandonner sa dulcinée aux
mains du gouverneur, il pénètre, guidé par le débrouillard Cacambo, dans le territoire, merveilleusement organisé, des
Jésuites : ils possèdent tout, et le peuple, rien...
Cependant, une méprise des deux compères risque de leur coûter
la vie.
Ils se retrouvent ligotés par les Oreillons — peuplade ennemie des Jésuites qui l'ont spoliée de ses terres — et
se résignent à être bel et bien dévorés.
Le beau discours de Cacambo sur la nature de l'homme les sauve de
justesse.
Seul havre de paix dans ce voyage mouvementé : le séjour à Eldorado, pays de rêve, société idéale où les hommes,
sages, placent le bonheur au-dessus des richesses matérielles.
N'ayant pas compris la leçon, Candide remplit ses
poches de pierres précieuses ramassées sur les chemins et nos héros reprennent la route, à nouveau jalonnée des
misères de ce monde.
En Guyane, ils croisent un nègre horriblement mutilé par l'exploitation de son maître blanc.
« C'est à ce prix que vous
mangez du sucre en Europe.
».
»
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