Résumé: Le Grand Meaulnes d'ALAIN-FOURNIER
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Le Grand Meaulnes d'ALAIN-FOURNIER
Toute la vie brève d'Alain-Fournier (1886-1914) se confond avec son unique roman.
Il fut captif d'un seul rêve qui
ne pouvait s'épancher que dans un chef-d'œuvre ou dans la mort.
Le Grand Meaulnes est né de ces paysages de
Sologne où il avait passé son enfance et vers lesquels, abandonnant une carrière navale, il n'avait pu s'empêcher de
revenir.
Le cours où Augustin Meaulnes prépare son brevet d'instituteur rappelle l'école où son père faisait la classe.
Mais Alain-Fournier devait rencontrer deux hasards.
Le premier, c'est une « belle jeune fille » à peine entrevue sur
les marches du Grand-Palais et dont la quête allait l'obséder pendant huit années : lorsqu'il la revoit enfin, en 1913,
le seul miracle qui soit né de sa souffrance, c'est que le Grand Meaulnes est écrit.
Le second hasard, c'est, moins de
deux mois après la déclaration de guerre, la mort au coin d'un bois.
A part trois lettres d'Augustin Meaulnes et le Journal qu'il a tenu dans son Cahier de devoirs mensuels, tout ce que
nous savons de cette étrange histoire est rapporté par François, l'inséparable ami d'enfance, le camarade, des
bancs d'écolier et des escapades en forêt, le complice des rêves enfantins, des serments d'amitié et des secrets
futiles ou tragiques.
Au hasard d'une fugue, Augustin Meaulnes a pénétré dans un domaine inconnu où se déroulait une fête d'enfants.
Il
y a rencontré une jeune fille, celle qui sera « la fée, la princesse et l'amour mystérieux de toute notre adolescence »
(p.
206), Yvonne de Galais.
Un coup de feu rompt brutalement le charme de ces réjouissances enchantées : Frantz,
le frère d'Yvonne, a tenté de se suicider parce que sa fiancée, Valentine, en l'honneur de qui la fête était donnée,
n'est pas venue.
Meaulnes quitte le domaine et aura beaucoup de mal à le retrouver.
Mais il finit par revoir Yvonne de Galais et
l'épouse.
Frantz, à la recherche de Valentine, charge Meaulnes, qui part pour Paris, de cette mission.
Un jour, sur
les quais, Meaulnes aperçoit une jeune fille.
Il en tombe éperdument amoureux, mais, apprenant qu'elle n'est autre
que Valentine, il s'en détourne à jamais.
Il rentre au pays pour apprendre que sa femme est morte, confiant leur
fillette à François.
• Cristallisation du rêve : à l'époque du Grand Meaulnes, le symbolisme finissant a des couleurs d'automne
mélancolique.
Claude Debussy vient de faire représenter à l'Opéra-Comique le Pelléas et Mélisande qu'il a composé
sur un poème de Maurice Maeterlinck (1912).
C'est le temps des contrées mystérieuses, des songes et des
sortilèges, des amours pures comme les fontaines, des souvenirs à demi rêvés.
C'est le dernier écho de Gérard de
Nerval : « Telles sont les chimères qui charment et égarent au matin de la vie.
J'ai essayé de les fixer sans
beaucoup d'ordre, mais bien des coeurs me comprendront.
Les illusions tombent l'une après l'autre, comme les
écorces d'un fruit, et le fruit, c'est l'expérience.
» Alain-Fournier n'aura pas assez vécu pour que l'expérience
décristallise cet amour impossible qui l'a tourmenté et envoûté jusqu'à ce qu'il l'emprisonne dans une oeuvre.
• Roman du souvenir : à la lisière de l'imaginaire, de l'amitié, aux confins de l'amour, de ce no man's land trouble où
les adolescents mêlent leurs sensations confuses, perçoivent le monde extérieur avec des regards intérieurs, le
Grand Meaulnes décrit les derniers enchantements de l'enfance.
Cinéma : Jean-Gabriel Albicocco, le Grand Meaulnes (1967).
Le Grand Meaulnes Alain-Fournier (1886-1914)
Roman, France, 1913
Résumé
François Seurel, le fils de l'instituteur, un adolescent un peu rêveur, mène une existence paisible et routinière dans
les bâtiments de l'école qu'il habite avec ses parents.
Un jour, Augustin Meaulnes, conduit par sa mère, vient s'inscrire comme pensionnaire à l'école.
François partagera
désormais sa chambre avec le nouveau venu.
Très rapidement, «le grand Meaulnes», ainsi baptisé par les autres écoliers, s'affirme comme une personnalité
profon-dément originale et fantasque, exerçant une véritable fascination sur ses camarades et, en particulier, sur
François.
Un matin d'hiver, Meaulnes réussit à s'attribuer le privilège, convoité par tous, de se rendre à la gare en voiture
attelée pour attendre les grands-parents de François.
L'attelage revient seul, Meaulnes a disparu.
Il reviendra deux
jours plus tard, harassé, semblant porter en lui-même un lourd secret, qu'il finit par livrer à François.
S'étant égaré,
il a découvert un domaine mystérieux peuplé d'enfants et de paysans costumés.
Une petite fête s'y préparait pour
accueillir Frantz de Galais et célébrer ses fiançailles avec une jeune fille qu'il devait ramener de la ville.
Meaulnes
revêtit un déguisement, participa à une promenade en bateau durant laquelle il fit la connaissance d'Yvonne de
Galais, la sœur de Frantz.
Il en tomba éperdument amoureux.
Brusquement, la fête tourna court.
Frantz revenu seul,
désespéré, sans la fiancée qui ne voulait plus l'accompagner, tenta de se suicider, avant d'être recueilli par des
bohémiens.
Son récit terminé, Meaulnes confie à François son désir impérieux de retrouver le domaine mystérieux et la jeune
femme.
Tous deux consultent la carte de la région mais il leur manque des indices pour localiser l'endroit.
C'est un
bohémien, de passage à S te- Agathe, qui aide Meaulnes à situer le domaine.
Il révèle son identité : il est le frère
d'Yvonne.
Frantz apprend également à Meaulnes que sa sœur vit à Paris.
A la demande de Frantz, les trois adolescents concluent un pacte d'amitié : au premier appel convenu, chacun
volera au secours de l'autre en difficulté.
Meaulnes quitte Ste-Agathe et va terminer ses études à Paris, dans le but de retrouver Yvonne.
Il apprend, de la
bouche d'une jeune fille qui semble également guetter quelqu'un, qu'Yvonne est mariée et a quitté Paris.
Meaulnes.
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