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Résumé: Le Hussard sur le toit de JEAN GIONO

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Autodidacte, fils de Manosque, berger et montagnard, Jean Giono (1895-1970) avait voulu, dans ses premiers romans, décrire une vie simple et pastorale où l'homme et la nature communient dans un même bonheur. Mais, militant pacifiste, il est arrêté après la guerre pour ses sympathies au régime de Vichy. Cette expérience accroît son amertume et il se réfugie dans l'évocation d'un passé qu'il se plaît à peindre heureux. Après avoir cru à un bonheur rousseauiste, il recherche, en créant ce nouveau Fabrice qu'est Angelo Pardi, son « hussard », le bonheur selon Stendhal. 1929, Colline. 1949, Mort d'un personnage. 1929, Un de Baumugnes. 1950, Les Ames fortes. 1930, Regain. 1951, Le Hussard sur le toit. 1931, Le grand troupeau. 1952, Le Moulin de Pologne. 1933, Jean le Bleu. 1957, Le Bonheur fou. 1935, Que ma joie demeure. 1958, Angelo.

« Le Hussard sur le toit de JEAN GIONO Autodidacte, fils de Manosque, berger et montagnard, Jean Giono (1895-1970) avait voulu, dans ses premiers romans, décrire une vie simple et pastorale où l'homme et la nature communient dans un même bonheur.

Mais, militant pacifiste, il est arrêté après la guerre pour ses sympathies au régime de Vichy.

Cette expérience accroît son amertume et il se réfugie dans l'évocation d'un passé qu'il se plaît à peindre heureux.

Après avoir cru à un bonheur rousseauiste, il recherche, en créant ce nouveau Fabrice qu'est Angelo Pardi, son « hussard », le bonheur selon Stendhal. 1929, Colline. 1949, Mort d'un personnage. 1929, Un de Baumugnes. 1950, Les Ames fortes. 1930, Regain. 1951, Le Hussard sur le toit. 1931, Le grand troupeau. 1952, Le Moulin de Pologne. 1933, Jean le Bleu. 1957, Le Bonheur fou. 1935, Que ma joie demeure. 1958, Angelo. Quatre romans de Giono se rapportent à l'histoire d'Angelo Pardi, fils naturel de la duchesse Ezzia Pardi : Angelo, écrit en 1934 ; le Bonheur fou, Mort d'un personnage et le Hussard sur le toit. Sans doute l'épidémie de choléra décrite dans le Hussard sur le toit ne revêt-elle pas l'aspect symbolique qui avait fait de la Peste d'Albert Camus en 1947 une évocation du nazisme.

Mais la description tragiquement superbe que brosse Giono du mal qui sévit pendant l'été 1838 en Provence n'échappe pas à une certaine signification allégorique : « Un choléra est gratuit.

C'est une belle économie de moyens que de n'avoir plus qu'à diriger des terreurs toutes prêtes, des ivresses dont Dieu est le cabaretier » (p.

142). Un jeune colonel de hussards de vingt-cinq ans, Angelo, carbonaro2 en exil, traverse le sud de la France pour regagner son Piémont natal.

Il rencontre à Orange les premiers symptômes de l'épidémie : sa chevauchée jusqu'à la frontière italienne sera jalonnée de cadavres hideux et de scènes de violence.

A Manosque, la populace s'en prend à lui.

Menacé d'être lynché, il s'évade, et son séjour sur un toit en compagnie d'un chat est un morceau de bravoure.

Il est de ceux qui croient à leur cause, à la sincérité des autres, et « qui ont vingt-cinq ans pendant cinquante ans ».

Il parvient à quitter Manosque en compagnie d'une jeune femme qui l'a secouru, Pauline. Et dans ce pays qui n'est pas le sien, il lutte pour une cause qui n'est pas la sienne, portant un secours physique et moral aux pauvres gens qu'il rencontre sur sa route.

La pensée de l'Italie de plus en plus proche ne peut lui faire oublier le choléra.

Pauline elle-même en est atteinte, mais guérit.

Il la laisse en France tandis qu'il franchit la dernière étape vers l'Italie, « au comble du bonheur ». • Une épopée généreuse : Angelo Pardi, jeune, généreux, avide d'action, mesure, pareil à Fabrice del Dongo, sa force d'âme à l'action dans laquelle il est précipité.

Fils naturel, » est-ce qu'il n'était pas tout simplement en train de faire enregistrer ses lettres de noblesse ? Tous les bâtards en sont là » (p.

205).

Et l'on entend comme un écho gidien : « Pensait-il même à toutes les échelles à gravir que contient le mot naturel;...

? » (p.

139). • Un héros idéal : ainsi Giono fait-il le procès de sa civilisation en donnant une vision idéaliste de l'homme et de ses qualités élémentaires : Angelo ne doit à sa mère que le brevet de colonel qu'elle lui a acheté.

C'est à lui-même de faire sa propre expérience de la vie et de la mort, du courage et de la solitude. En 1945, le régiment de hussard participe à l'occupation de la Rhénanie.

François Saint-Anne s'y est un jeune engagé qui va y apprendre la guerre, l'amour et la mort. L'originalité du Hussard bleu est de laisser la parole à dix narrateurs qui écrivent, chacun à leur tour, les quarante-deux chapitres du roman.

Certains imitent le style de Céline ou celui de Proust. Deux soldats complémentaires François Sanders a vingt-cinq ans.

Il fait partie de "cette génération qui aura eu vingt ans pour la fin du monde civilisé".

Ancien milicien, il a rejoint les hussards pour le plaisir de se battre, parce que le temps des discussions était révolu.

Il est indifférent à tout ; à la mort de son ami Maximian, à la blessure qui le défigure.

Il sauve une Allemande d'un viol, la suit chez elle et la viole enfin.

Elle, Rita, finit par l'aimer et l'accueillir presque chaque jour. François Saint-Anne n'a que dix-huit ans.

Engagé dans les hussards parce qu'il les trouve joyeux, gaillards, masculins et "chics", il est amoureux d'une Allemande et est fasciné par Sanders, malgré son agaçante indifférence.

Lui-même aimé par le capitaine de Forjac, il échappe aux sanctions et peut rejoindre Rita pour qu'elle l'initie à l'amour.

Une attaque allemande blesse les deux hommes qui se retrouvent, malgré l'exemption, quelques mois plus tard, dans le même régiment.

L'état-major s'est installé dans un château. La découverte de l'amour Saint-Anne est l'aide de camp du capitaine de Forjac.

Cela lui laisse du temps pour réfléchir sur l'existence, pour lire, pour aimer.

Il se sent coupable de sa liaison avec cette Allemande dont le mari est prisonnier des Russes.

Il s'en confesse à tous les prêtres qu'il peut rencontrer.

Cet amour illicite est plus fort que tout : il est la première expérience de la sensualité.

Et malgré les langueurs de Florence, l'infirmière et la maîtresse du colonel, Saint-Anne est comme aimanté par Rita. Les deux François sont donc rivaux.

Le frère de Rita, Frédéric, participe au redressement de l'Allemagne nazie par le terrorisme.

Il fait sauter un train d'enfants.

Il demande à sa soeur de tuer son amant sans quoi il la tuera.

Rita assassine Saint-Anne et se suicide.

Pour Sanders, il ne reste qu'à vivre.. »

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