Saint Paul
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Saint Paul
"Paul apôtre, non pas des hommes ni par l'intermédiaire d'un homme, mais par Jésus-Christ..." Celui qui se présente
ainsi est sans doute l'un des douze choisis par Jésus-Christ pour être témoins de sa mort et de sa résurrection ?
Non ; Paul avertit sans fard : "J'ai persécuté l'Église de Dieu."
Qu'il se soit trouvé à Jérusalem en même temps que Jésus, c'est pure conjecture, car il n'en dit rien ; si son regard a
rencontré le Christ, ce fut un regard d'indifférence, plutôt d'hostilité.
A l'égard des disciples, sa haine ne fait pas de
doute.
Paul, qui s'appelait d'abord Saul, était né à Tarse en Cilicie, citoyen romain mais juif authentique et de la
secte la plus stricte : pharisien.
Élevé à Jérusalem, l'exacte observance de la Loi lui avait été enseignée par
Gamaliel, l'un des plus fameux docteurs et des plus stricts.
Quand il entendit Étienne apostropher durement son
peuple : "Vous qui avez reçu la Loi et qui ne l'avez pas gardée", il avait la rage au cœur et grinçait des dents.
S'il ne
fut pas de ceux qui le lapidèrent, il veilla sur leurs vêtements, attestant ainsi son approbation.
Puis Saul enchaîna et
jeta en prison hommes et femmes, jusqu'au jour où "il plut à Celui qui l'a mis à part dès le sein de sa mère et qui l'a
appelé par sa grâce de revêtir son Fils en lui".
De ce retournement, Paul faisait inlassablement le récit : ne respirant que la menace et le meurtre, il avait demandé
au Grand Prêtre des lettres pour les synagogues de Damas, afin d'y poursuivre l'œuvre policière commencée à
Jérusalem ; tout proche de sa destination, un jour vers midi, il tomba de cheval à terre : "Une vive lumière venant
du ciel resplendit comme un éclair autour de moi...
et j'entendis une voix qui me disait : Saul, Saul, pourquoi me
persécutes-tu ? Je répondis : Qui es-tu, Seigneur ? Je suis, me dit-Il, Jésus de Nazareth, que tu persécutes." De ce
jour Saul, appelé lui aussi directement par Jésus-Christ, prêcha, comme Étienne dont il avait approuvé le meurtre :
"La Loi est intervenue afin que la faute abonde, mais où le péché a abondé, la grâce a surabondé, par Jésus-Christ
Notre Seigneur."
Il fallut du temps aux disciples pour croire que celui qui les persécutait était devenu l'un des leurs.
Sept années
après cette brusque conversion, en 43, Barnabé, chrétien important, alla chercher à Tarse Saul, qui l'aidera deux
ans durant à régir l'Église d'Antioche.
Antioche était alors la grande métropole orientale.
Son Église n'était pas comme celle de Jérusalem, enfermée dans
le pays juif, composée uniquement d'anciens juifs ; la majorité de ses membres venait de la gentilité.
Sa situation et
ses enfants l'incitaient à regarder vers les villes de l'actuelle civilisation : Éphèse, Corinthe, Athènes, Rome même,
où personne ne connaissait le Christ.
Et l'on imagine que pendant les deux années qu'il passe à Antioche, Saul ne
cesse de songer à ceux qui là-bas attendent l'évangile.
Un jour, sous la poussée de l'Esprit, il part avec Barnabé et
visite Chypre, où Saul prend le nom de Paul, puis l'Asie Mineure : Antioche de Pisidie, Iconium, Lystres, Derbé.
Après
un court voyage à Jérusalem, nouveau départ, mais sans Barnabé cette fois ; une fois visités à nouveau les groupes
déjà fondés, vint enfin la première entrée en Macédoine et dans la Grèce : Philippes, Thessalonique, Athènes où des
discoureurs qui jouaient au philosophe l'accueillirent par leurs rires.
Corinthe enfin, et le retour par Éphèse.
Troisième
voyage qui commence comme le second, se poursuit par un plus long séjour à Éphèse où Paul sera en proie aux
attaques, "livré aux bêtes", écrira-t-il, signifiant sans doute une première captivité, puis nouveau voyage en
Macédoine et en Achaïe.
De tels périples, une prédication nouvelle ne vont pas sans danger.
"Souvent j'ai été à la mort.
Cinq fois j'ai reçu des
Juifs les trente-neuf coups de fouet ; trois fois j'ai été flagellé ; une fois lapidé ; trois fois j'ai fait naufrage.
Il m'est
arrivé de passer un jour et une nuit dans l'abîme ! Voyages sans nombre, dangers des rivières, dangers des brigands,
dangers de mes compatriotes, dangers des gentils, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer,
dangers des faux frères ! Labeurs et fatigues, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité !"
Mais seules l'atteignent les souffrances venues des hommes de sa race, qui gardent, même s'ils sont devenus
chrétiens, l'attachement à cette Loi, dont Paul après Étienne dénonce l'impuissance.
Bientôt ses ennemis vont en
venir à leur fin : il sera arrêté, peut-être mis à mort.
Il le sait : des inspirés le lui ont inlassablement répété.
A son
troisième retour, il l'annonce aux Anciens d'Éphèse venus le saluer : "Et maintenant je vais à Jérusalem sans savoir
ce qui doit m'y arriver.
Je sais seulement que des chaînes et des tribulations m'attendent...
Oui, je le sais
maintenant, vous ne reverrez plus mon visage, vous tous parmi lesquels j'ai passé en prêchant le Royaume."
Dès l'arrivée à Jérusalem, en 56, au cours d'une purification que, sur le conseil de Jacques, il accepte d'accomplir au
Temple, des Juifs d'Asie ameutent la foule.
Le tribun de la cohorte romaine arrête Paul et le conduit à la forteresse.
Son titre de citoyen romain le préserve de la torture, le fait protéger contre un complot tramé par des fanatiques.
Pour plus de sûreté, on le conduisit à la prison de Césarée, où il demeura deux ans sous les gouverneurs Félix et
Festus.
Mais pour être abandonné à la volonté de son Dieu, Paul n'est pas un résigné devant les hommes.
Astucieux
dans sa défense, il veut même profiter de son procès pour réaliser un lointain désir : aller à Rome.
Citoyen romain, il
relève du tribunal de César : "Je ne me refuse pas à mourir, mais si les accusations de ces gens n'ont aucun
fondement, personne ne saurait me livrer à eux par complaisance.
J'en appelle à César."
Le voyage dura une année ; avec un naufrage près de l'île de Malte, au cours d'une longue et violente tempête.
Enfin il aborde à Pouzzoles en Italie : et se rend à Rome par la voie Appienne où des frères vinrent à sa rencontre,
pour l'entourer à sa première entrée dans la Ville.
Cette première captivité romaine fut assez douce, puisqu'il.
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