Stendhal peintre et critique de la société de 1830 d'après Le Rouge et le Noir ?
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On a beaucoup discuté pour savoir quel sens il fallait attribuer au titre sibyllin du roman de Stendhal Le Rouge et le Noir, on s'est bien souvent perdu en conjectures sur ce que pouvaient représenter ces deux couleurs. Mais on ne prête pas toujours attention au second titre de l'oeuvre « Chronique de 1830 », qui situe le roman dans un contexte politique et social bien déterminé. Et pourtant c'est une date importante puisqu'elle évoque la Révolution de Juillet dirigée contre le gouvernement de Charles X. Nous nous appliquerons à chercher un témoignage sur cette période troublée dans le roman si nous savons que Stendhal avait écrit la majeure partie de son oeuvre dès 1829, mais qu'il en a remanié quelques passages en fonction des événements de 1830. Certains et non des moindres ont été écrits après les journées de Juillet 1830.
Cependant quelques détails encore sont significatifs : l'auteur place son premier livre sous le signe de la vérité en citant ces mots de Danton : « La vérité, l'âpre vérité ». Voilà qui suffit pour nous inciter à nous demander quelle est la valeur de la peinture sociale faite par Stendhal, et par là même de la critique que l'auteur fait de cette société, car le peintre est nécessairement amené à suggérer son opinion sur ce qu'il représente, ne serait-ce que par le choix des éléments qu'il met en relief. Mais dans quelle mesure ce jugement, qui n'a pu être porté avec assez de recul, est-il compatible avec la vérité ?
Liens utiles
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