THEATRE & CINEMA: Jean-Philippe Rameau (1683 - 1764)
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«
Jean-Philippe Rameau (1683 - 1764)
Celui qui fut "le compositeur de la chambre du roi" (Louis XV) composa essentiellement de la musique pour clavecin
et pour la scène.
Mais il fut également un grand théoricien de la musique.
De la théorie au clavecin.
Né à Dijon, dans une famille de musiciens, Jean-Philippe Rameau eut un unique professeur, son père, et il travailla en
semi-autodidacte tant pour la théorie que pour la composition.
Après un séjour à Milan, il fut maître de chapelle à
Avignon (1702), à Clermont-Ferrand ( 1705) et à Paris (1706).
C'est à cette époque déjà qu'il publia son Premier
Livre de Pièces de Clavecin (1706), qui passa inaperçu, contrairement aux suivants, Second et Troisième Livres
(1722 et 1728).
Lorsqu'il s'installa définitivement à Paris, il avait une solide réputation de pédagogue et de
théoricien, grâce notamment à son Traité de l'Harmonie réduite à ses Principes naturels (1722), qui eut un impact
immédiat dans le monde musical de l'époque.
En 1726, Rameau épousa une jeune musicienne de dix-neuf ans, qui fut
parfois son interprète et qui lui donna quatre enfants.
La musique de scène.
En 1732, le célèbre mécène la Pouplinière fit de Rameau son maître de musique, ce qui lui ouvrit les portes de l'Opéra
et le mit en contact avec l'abbé Pellegrin, librettiste de sa première tragédie-ballet à avoir été représentée,
Hippolyte et Aricie (1733).
Rameau avait alors près de cinquante ans, mais il avait trouvé sa voie, et donna coup sur
coup Les Indes galantes (1735), un
ballet héroïque, Castor et Pollux (1737), tragédie lyrique, Les Fêtes d'Hébé (1739), Dardanus (1739).
Entre-temps, il
avait encore publié les admirables Pièces de Clavecin en Concert, où 1 ' instrument soliste (violon ou flûte)
annonçait Haydn et Mozart.
En 1754, Rameau fut nommé "compositeur de la chambre du roi" et il entama une
collaboration avec Voltaire, d'abord dans La Princesse de Navarre (1757), dont il composa les divertissements.
Cette
pièce était une commande de Louis XV pour le mariage du Dauphin.
Entre 1747 et 1764, Rameau avait composé une
trentaine d'œuvres pour la scène, parmi lesquelles Platée (1745), comédie-ballet, Zoroastre (1749), tragédie lyrique
et Les Boréades (1764).
Dans les années 1750, Rameau fut engagé bien malgré lui dans la fameuse "querelle des
bouffons"; en 1755, il répondit à Rousseau, partisan de la musique italienne, par ses Erreurs sur la Musique dans V
"Encyclopédie" puis, en 1762, par une Lettre aux Philosophes.
Ses ennemis réussirent à faire supprimer ses œuvres
lyriques du répertoire.
Citation.
"Je cherche à cacher l'art par l'art même.
C'est à l'âme que la musique doit parler.
L'on ne peut juger de la musique
que par le rapport de l'ouïe.
...
La vraie musique est le langage du cœur." Rameau, extrait de Autoportrait de
Rameau, de J.
Malignon.
»
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