Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle
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Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle Et qu'un douteux combat dérobe la douceur, Que de deux camps mêlés l'une et l'autre fureur Perde son espérance, et puis la renouvelle, Enfin, lors que le champ par les plombs d'une grêle Fume d'âmes en haut, ensanglanté d'horreur, Le soldat déconfit s'humilie au vainqueur, Forçant à jointes mains une rage mortelle. Je suis porté par terre, et ta douce beauté Ne me peut faire croire en toi la cruauté Que je sens au frapper de ta force ennemie : Quand je te crie merci, je me mets à raison, Tu ne veux me tuer, ni m'ôter de prison Ni prendre ma rançon, ni me donner la vie.
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