Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Quand du sort inhumain les tenailles flambantes
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Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Du milieu de mon corps tirent cruellement Mon coeur qui bat encor' et pousse obstinément, Abandonnant le corps, ses plaintes impuissantes, Que je sens de douleurs, de peines violentes ! Mon corps demeure sec, abattu de tourment Et le coeur qu'on m'arrache est de mon sentiment, Ces parts meurent en moi, l'une de l'autre absentes. Tous mes sens éperdus souffrent de ses rigueurs, Et tous également portent de ses malheurs L'infini qu'on ne peut pour départir éteindre, Car l'amour est un feu et le feu divisé En mille et mille corps ne peut être épuisé, Et pour être parti, chaque part n'en est moindre.
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