Théophile de VIAU (1590-1626) - Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie
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Théophile de VIAU (1590-1626) - Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie Sonnet Quelque si doux espoir où ma raison s'appuie, Un mal si découvert ne se saurait cacher ; J'emporte malheureux, quelque part où je fuie, Un trait qu'aucun secours ne me peut arracher. Je viens dans un désert mes larmes épancher, Où la terre languit, où le Soleil s'ennuie, Et d'un torrent de pleurs qu'on ne peut étancher Couvre l'air de vapeurs et la terre de pluie. Parmi ces tristes lieux traînant mes longs regrets, Je me promène seul dans l'horreur des forêts, Où le funeste orfraie et le hibou se perchent. Là le seul réconfort qui peut m'entretenir, C'est de ne craindre point que les vivants me cherchent Où le flambeau du jour n'osa jamais venir.
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