Traduction de l'Epitaphe dudit Villon
Extrait du document
« François Villon Frères humains qui après nous vives N'ayez les cueurs contre nous endurcis Car se pitie de nous pouvrez avez Dieu en aura plus tost de vous mercis Vous nous voies cy attachés cinq six Quant de la char que trop avons nourrie Elle est pieça devourée et pourrie Et nous les os devenons cendres et pouldre De nostre mal personne ne s'en rie Mais pries Dieu que tous nous veuille absouldre. Frères humains qui après nous vivez, N'ayez pas les cœurs contre nous endurcis, Car si vous avez pitié de nous, pauvres malheureux, Dieu en aura plus tôt de vous miséricorde. Vous nous voyez ici attachés, cinq, six : Et la chair que nous avons trop nourrie Est depuis longtemps dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendres et poussières. Que personne ne se rie de notre malheur, Mais priez Dieu qu'il veuille tous nous absoudre. Epitaphe dudit Villon. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentaire sue le texte de François Villon, Testament (écrit vers 1461)
- François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Ballade des Seigneurs du temps jadis
- François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Épitaphe et rondeau
- François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Rondeau (Mort, j'appelle de ta rigueur)
- François VILLON (1431-x) (Recueil : Poésies diverses) - Ballade de bon conseil